À Claude II Belin, le 13 avril 1641, note 8.
Note [8]

Une large bande côtière, remontant la Manche depuis l’estuaire de la Somme jusqu’à Gravelines, longeait la frontière occidentale des Pays-Bas espagnols et appartenait au royaume de France, en sa province de Picardie. Située à 35 kilomètres au nord de Boulogne (v. note [20], lettre 219), Calais en était la principale ville (Trévoux) :

« Capitale du pays reconquis, petite contrée de Picardie au septentrion, et le long de la mer, Calais n’est pas grand, mais il est bien bâti, et fort peuplé à cause du commerce qu’y attire la bonté de son port. Calais est une des plus fortes villes de France, étant presque toute environnée ou par la mer, ou par des marais, à quoi l’art a ajouté un grand nombre de bastions, une bonne citadelle et un fort, appelé le Risband, qui défend l’entrée de son port. Les Anglais prirent Calais l’an 1347 et l’ont gardé jusqu’en 1558, que le duc de Guise la reprit. »

Saint-Omer, importante place forte de l’Artois espagnol, située sur l’Aa, à 45 kilomètres au sud-est de Calais, et 60 au nord-ouest d’Arras, était ostensiblement visée par les projets militaires ; le dessein portait en fait sur Aire (v. note [6], lettre 58). Le maréchal de La Meilleraye avait reçu l’ordre de s’en emparer ; après une feinte sur Saint-Omer, il se porta brusquement sur Aire avec toute son armée et l’assiégea ; il obtint sa capitulation le 27 juillet (Triaire). Saint-Omer fut déclarée française par la paix de Nimègue (1679).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 13 avril 1641, note 8.

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(Consulté le 23/04/2024)

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