À Claude II Belin, le 12 octobre 1641, note 8.
Note [8]

N’entendant pas bien l’une et méprisant l’autre, Guy Patin confondait volontiers l’astronomie et l’astrologie.

  • L’astronomie, « science certaine et sublime, [qui] va jusqu’à la plus haute portée de l’esprit humain » (Furetière), est la connaissance des astres et de l’Univers.

  • L’astrologie, au contraire, est une « science conjecturale, vaine et incertaine qui enseigne à juger des effets et des influences des astres, et qui se vante de prédire toutes sortes d’événements » (ibid.).

    Dans sa forme la plus simple, il s’agit de deviner le temps qu’il va faire ; mais l’astrologie s’étendait à l’influence des astres sur la santé de l’homme, et même sur sa destinée ; on parlait alors d’astrologie judiciaire, condamnée par l’Église car son déterminisme absolu empiétait sur le libre arbitre de l’individu. Une déclaration royale de 1628 avait entendu confiner les astrologues dans la météorologie (in R. et S. Pillorget) :

    « Faisons défenses à toutes personnes de faire ni composer aucuns almanachs et prédictions hors les termes de l’astrologie licite, même d’y comprendre les prédictions concernant les États et les personnes, les affaires publiques et particulières, soit en termes exprès ou couverts et généraux, ni autres quelconques, et d’y employer et mettre aucunes choses que les lunaisons, éclipses et diverses dispositions et tempéraments de l’air et dérèglements d’icelui. »

    En médecine, notamment sous l’influence des Arabes puis de Paracelse, l’astrologie se développa en parallèle avec la chimie.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 12 octobre 1641, note 8.

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(Consulté le 19/04/2024)

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