À Charles Spon, le 21 avril 1643, note 8.
Note [8]

L’agaric (végétal) « est une excroissance qui naît comme un potiron [champignon] sur le tronc et sur les grosses branches de divers arbres quand ils sont vieux. Il y en a de mâle qui est jaunâtre, assez pesant, et assez compact, et plus propre pour les teinturiers que pour la médecine. Le femelle est plus recherché et se trouve sur le mélèze, ou larix. Ses bonnes marques sont la blancheur, la légèreté, la grandeur, la friabilité, l’odeur pénétrante et la grande amertume. Il en vient des Alpes et du Levant, et c’est un médicament qui purge avec violence. L’agaric noir, ou boule noire, pris en breuvage, cause des vomissements et flux de ventre dangereux. Ce nom lui a été donné d’une Province de Sarmatie (v. note [7], lettre latine 83) nommée Agarie d’où il est venu d’abord, à ce que dit Dioscoride ; mais Scaliger dit qu’il se trompe, et que le nom de ce pays est imaginaire et n’a jamais été. Plusieurs auteurs, et entre autres Galien, en parlent comme d’une racine ; mais l’opinion commune est que c’est une espèce de champignon qui s’engendre d’une certaine corruption et putréfaction sur le tronc des arbres. Pline dit que toutes sortes d’arbres portant gland portent l’agaric, mais il se trompe » (Furetière).

Guy Patin disait ici l’agaric passé de mode, avantageusement remplacé par le séné. V. note [10], lettre latine 351, pour l’agaric minéral (lait de lune).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 21 avril 1643, note 8.

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(Consulté le 23/04/2024)

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