À André Falconet, le 29 octobre 1647, note 8.
Note [8]

« mais sans grand dommage. »

Avec la lienterie, la cœliaque et la diarrhée, la dysenterie était l’un des quatre « flux de ventre » : « c’est proprement un flux de ventre sanguinolent, provenant de l’ulcération des intestins avec grandes douleurs et tranchées, que les Latins ont appelées tormina. Dans la vraie dysenterie on jette par bas des raclures de boyaux en forme de petites peaux avec du sang ou de la sanie [v. note [11], lettre de François Rassyne, datée du 27 décembre 1656]. Quelquefois la substance charneuse des intestins tombe pourrie ou corrodée. La dysenterie causée de bile noire est mortelle. Il y a quelquefois une déjection sanglante où le sang coule par bas sans douleur et sans que les intestins soient blessés, qui ne s’appelle dysenterie que fort improprement » (Furetière).

Le mot est encore employé pour désigner les infections intestinales épidémiques (typhoïde, amibiase, etc.) qui surviennent quand est rompue la barrière entre les eaux d’égout et de boisson, ce qui était fort commun au temps de Guy Patin (et lui-même en a vraisemblablement été victime en 1661, v. note [1], lettre 717). Les diarrhées glairo-sanglantes des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn, recto-colite hémorragique, dont Louis xiii avait pu être atteint) appartenaient alors aussi au cadre des dysenteries.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 29 octobre 1647, note 8.

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(Consulté le 16/04/2024)

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