À Nicolas Belin, le 27 mars 1649, note 8.
Note [8]

Aloès (Thomas Corneille) :

« plante dont, selon Dioscoride, les feuilles sont semblables à la squille. […]. Toute cette plante est puante et fort amère. Elle est attachée à une seule racine, comme à un pal. L’aloès croît en grande abondance aux Indes où il est fort gras. Aussi en apporte-t-on le jus épaissi. Pour être bon, il faut qu’il soit roux, gras, pur, luisant, fort amer, facile à se dissoudre, friable et de bonne odeur. […] Les propriétés de l’aloès sont de purger doucement les humeurs tant bilieuses que pituiteuses de l’estomac, en le fortifiant, de tuer et chasser les vers, et de résister à la corruption, quand on en prend au-dedans. Étant appliqué, il condense, restreint, dessèche et consolide les plaies. Vossius fait venir le mot aloès de l’hébreu Ahalot que les Grecs ont traduit aloê. D’autres le font venir de hals, la mer, à cause qu’il croît aussi beaucoup d’aloès aux côtes de la mer d’Asie et d’Arabie. »

V. notes [9‑i], lettre 220, pour d’autres propriété de l’aloès, décrites par Johann-Heinrich Alsted, et [24], lettre 332, pour les pilules d’aloès, dites de Francfort.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Nicolas Belin, le 27 mars 1649, note 8.

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(Consulté le 19/04/2024)

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