À Charles Spon, le 18 juin 1652, note 8.
Note [8]

« l’abrégé de l’univers » ; dénomination due au rhéteur grec Polémon de Laodicée (iie s. apr. J.‑C.) qu’Athénée de Naucratis (Les Déipnosophistes, livre i, chapitre xvii ; v. note [57] du Procès opposant Jean Chartier à Guy Patin) a reprise en l’expliquant :

« Rome présente un peuple réuni de toutes les parties du globe. On pourrait même, selon lui, appeler cette ville l’abrégé de l’univers, {a} et sans risquer de se tromper. En effet, on y voit toutes les villes du monde y former des établissements, et un grand nombre s’y retrouvent d’une manière plus particulière, comme la riche Alexandrie, la belle Antioche, la brillante Nicomédie ; {b} mais surtout la plus éclatante des villes que Jupiter montre du haut des cieux, je veux dire Athènes. Un jour ne suffirait pas, que dis-je un jour ! tous les jours de l’année pris en somme ne seraient pas un temps assez long pour compter les villes qui se trouvent dans cette céleste Rome, tant le nombre en est grand. »


  1. επιτομην τες οικουμενης [épitomên tês oikouménês].

  2. En Bithynie, aujourd’hui Izmit en Turquie (rive orientale de la mer de Marmara).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 18 juin 1652, note 8.

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(Consulté le 28/03/2024)

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