À Charles Spon, les 21 et 22 novembre 1652, note 8.
Note [8]

« pour que les lèvres aient les laitues qui leur conviennent ».

Érasme (Adages, no 971) a commenté ce proverbe latin :

Similes habent labra lactucas. Ubi similia similibus contingunt veluti præceptori parum docto discipulus indocilis, improbo populo magistratus improbus, contumelioso patrono contumeliosus actor, uxori morosæ maritus morosus, breviter mala malis, digna dignis eveniunt. Natum adagium ab asino carduos pascente. Est autem lactuca herba mollis ac tenera, quæ tamen non admodum sit dissimilis carduo præsertim sylvestri.

[Similes habent labra lactucas. Pour dire que les semblables s’assortissent aux semblables, comme un élève ignorant à un maître peu savant, un magistrat malhonnête à un peuple malhonnête, un procureur querelleur à un avocat querelleur, un mari morose à une épouse morose ; bref, de méchante affaires arrivent aux méchants, et de bonnes aux bons. L’adagevient de l’âne {a} qui mange des chardons. La laitue a une feuille molle et tendre, mais ressemble fort à celle du chardon, notamment celui des forêts].


  1. Dont la gueule est dure et rugueuse.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, les 21 et 22 novembre 1652, note 8.

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(Consulté le 20/04/2024)

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