À Charles Spon, le 19 décembre 1662, note 8.
Note [8]

« Et renferme pour neuf ans [etc.] » ; Horace (Art poétique, vers 388‑339) :

Siquid tamen olim
scripseris, in Mæci descendat iudicis auris
et patris et nostras,
nonumque prematur in annum
membranis intus positis ; delere licebit
quod non edideris ; nescit vox missa reverti
.

[Si pourtant un jour tu as écrit quelque poème, soumets-le à l’oreille exercée d’un Mæcius, {a} à celle de ton père, à la mienne ; et renferme pour neuf ans ton parchemin dans la cassette ; tu auras toute liberté de le détruire, tant qu’il n’aura pas vu le jour ; un mot une fois publié ne sait être rattrapé]. {b}


  1. Spurius Mæcius Tarpa, critique romain contemporain d’Horace (ier s. av. J.‑C.) était l’arbitre des œuvres dignes d’être déclamées publiquement.

  2. Torturante menace de quiconque écrit, tout spécialement une lettre, confiée au courrier sans possibilité d’y plus changer une virgule.

V. note [1], lettre 580, pour l’Hygiène (Lyon, 1668) de Pierre Gontier, médecin de Roanne.

L’Esprit de Guy Patin a repris et commenté différemment ce passage : v. note [2‑4] du Faux Patiniana II‑3.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 19 décembre 1662, note 8.

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(Consulté le 24/04/2024)

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