À André Falconet, le 21 février 1667, note 8.
Note [8]

François d’Aubusson, vicomte de La Feuillade (v. note [5], lettre 620), frère de l’archevêque d’Embrun, allait épouser le 9 avril Charlotte Gouffier (fille de Henri, duc de Rouannois, morte en 1683), qui lui apportait le duché de Rouannois (Rouannez ou Roannez), que son frère, Artus Gouffier (mort sans descendance en 1696) vendait à La Feuillade.

Saint-Simon (Mémoires, tome i, page 349) :

« le duc de Rouannez […] avait perdu son père {a} avant son grand-père, {b} auquel il avait succédé au gouvernement de Poitou et à sa dignité, en 1642. […] C’était un homme de beaucoup d’esprit et de savoir, qui tourna de bonne heure à la retraite et à une grande dévotion, qui l’éloigna absolument du mariage. M. de La Feuillade en profita dans sa faveur : il traita avec lui, lui donna gros du duché de Rouannez, épousa sa sœur {c} en avril 1667, et sur sa démission, en conservant le rang et les honneurs, obtint pour soi une érection nouvelle, vérifiée au Parlement en août la même année. Bientôt après, M. de Rouannez ne parut plus, prit une manière d’habit d’ecclésiastique sans être jamais entré dans les ordres, et vécut dans une grande piété et dans une profonde retraite. »


  1. Henri tué en 1639.

  2. Louis.

  3. Charlotte.

Le Dictionnaire de Port-Royal (pages 874‑878) consacre un long article aux relations d’Artus Gouffier et de sa sœur, Charlotte de Roannez, avec les Pascal et avec Port-Royal.

La Feuillade avait commandé avec éclat les troupes françaises contre les Turcs à la bataille du Saint-Gotthard (1er août 1664, v. note [3], lettre 791) ; Louis xiv (Mémoires, (tome 2, page 227, année 1667). :

« Me souvenant de ce que La Feuillade avait fait en Hongrie, je consentis à faire passer en sa personne la qualité de duc de Roannez, dont la terre lui avait été cédée par mariage, et lui donnai même quelque argent pour faciliter l’exécution de ce contrat. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 21 février 1667, note 8.

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(Consulté le 29/03/2024)

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