À Jan van Beverwijk, le 19 juillet 1640, note 8.
Note [8]

V. note [3], lettre 802, pour l’éloge de Jan i van Heurne (Heurnius, 1543-1601) par Jacques-Auguste i de Thou, avec les pierres vésicales qu’on lui trouva à l’autopsie, « tristes effets d’un trop grand acharnement à l’étude ».

Jan van Beverwijk a augmenté ce témoignage sur van Heurne aux pages 121‑122 de son traité de Calculo Renum et Vesicæ… (v. supra note [3]) :

Multi enim sæpius arenulas cum urina reddunt, qui nunquam nec renum, nec vesicæ calculo afficiuntur. Multi etiam calculo laborant, nec tamen fundunt arenulas, aut sabulosa. Testatur clarissimus Heurnius, se aliquando secuisse illustrem quendam virum, cui innati erant maximi calculi renibus, nec unquam ejus indicium editum fuerat, nisi quod iterdum ab equitatione sanguinem mejeret. Erant autem carni renis innati. Et in ipsius Heurnii vesica post mortem septem reperti sunt calculi, forma et magnitudine nucis juglandis majoris, æqualis ponderis duarum drachmarum : qui tamen viventi nullum sabulosæ urinæ indicium dederant ; uti olim audivisse memini ex doctissimo et humanissimo præceptore meo Othone Heurnio, magno parenti eruditionis et Professorii nuneris successore.

[Bien des gens passent très souvent des grains de sable dans leur urine, sans être jamais affectés de calcul rénal ou vésical. Beaucoup aussi souffrent de calcul sans pourtant rejeter de sable ou de matières sablonneuses. Le très distingué van Heurne témoigne qu’il a un jour fait l’autopsie d’un homme illustre, chez qui de très gros calculs s’étaient formés dans les reins, sans pourtant jamais aucune manifestation, hormis qu’il lui arrivait d’avoir des urines sanglantes après être monté à cheval ; mais ils étaient incrustés dans la chair du rein. Et après la mort du dit van Heurne, on lui a trouvé sept pierres dans la vessie, ayant chacune la forme et la taille d’une grosse noix, et pesant deux drachmes ; {a} de son vivant, elles n’avaient pourtant jamais donné lieu à des urines sableuses, comme je me rappelle l’avoir autrefois appris de mon très aimable et très docte précepteur, Otto van Heurne, {b} héritier de son illustre père pour son érudition et dans sa charge de professeur].


  1. Environ 6,5 grammes.

  2. V. note [3], lettre 463.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Jan van Beverwijk, le 19 juillet 1640, note 8.

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(Consulté le 28/03/2024)

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