À Johannes Antonides Vander Linden, le 26 juillet 1658, note 8.
Note [8]

Vesta, nom latin de la divinité grecque Cybèle (Fr. Noël) :

« fille de Satrune et d’Ops, ou Rhéa, ou Vesta vierge, était la déesse du feu, ou le feu même, estia, feu ou foyer des maisons. Son culte, à Rome comme en Grèce, consistait principalement à garder le feu qui lui était consacré, et à prendre garde qu’il ne s’éteignît. […]

Vestales, nom que donnaient les Romains aux prêtresses de la déesse Vesta. Ils les choisissaient vierges. L’occupation la plus importante et la plus essentielle des vestales, celle qui exigeait toute leur attention, était la garde du feu sacré. Ce feu devait être entretenu jour et nuit ; la superstition avait attaché les conséquences les plus terribles à son extinction. Les vestales qui avaient violé la virginité étaient beaucoup plus sévèrement punies que celles qui avaient laissé éteindre le feu sacré. On les enterrait toutes vives. {a} Ces prêtresses étaient dédommagées de la contrainte et des devoirs pénibles de leur état par des privilèges glorieux et des honneurs extraordinaires. Elles avaient dans la ville tout le crédit que donnent la sagesse et la religion. On les employait souvent pour rétablir la paix dans les familles, pour réconcilier des ennemis, pour protéger le faible et désarmer l’oppresseur. »


  1. V. note [22] du Naudæana 4 pour le plaidoyer de Sénèque l’Ancien en faveur d’une vestale qui avait fauté.

Aux yeux de ses contemporains incrédules, les mœurs volontiers dissolues de Christine de Suède, convertie au catholicisme et devenue dévote (jusqu’à être inhumée dans la crypte de la basilique Saint-Pierre à Rome, aux côtés des papes), s’accordaient mal avec sa nouvelle réputation de vestale. En poussant plus loin son allusion, Guy Patin avait même pu entendre dire qu’elle allait prendre le voile des religieuses consacrées à l’adoration du Christ.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 26 juillet 1658, note 8.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1136&cln=8

(Consulté le 20/04/2024)

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