Autres écrits : Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2B. Novembre 1651-novembre 1652, Décrets et assemblées de la Faculté de médecine, note 8.
Note [8]

Le Dictionnaire de Trévoux donne divers sens à apparitor regius :

« Ancien officier de la Maison de nos rois, accensus, apparitor. On les appelait d’abord sergents d’armes. Quelques-uns avaient charge de porter le jour la masse devant le roi, et ceux-là étaient appelés huissiers d’armes ; aujourd’hui ce sont les huissiers de la Chambre du roi. D’autres gardaient la chambre du roi pendant la nuit, obligés d’exposer, s’il était besoin, leur vie pour la garde de sa personne sacrée, et d’être prêts à son commandement, tant à la guerre qu’ailleurs. Ainsi ils tenaient lieu de ce qu’on appela depuis archers de la garde, et qu’on nomme aujourd’hui gardes du corps. »

Pour une traduction plausible et contextuelle, j’ai donné à apparitor regius le sens d’huissier à (ou de) la chaîne (Furetière) :

« Au Conseil, il y a des huissiers à la chaîne, qui portent les ordres du roi, ou de M. le Chancelier, qui ont une chaîne d’or pour marque de leur charge, qu’ils portaient autrefois au col, et maintenant autour du poignet. Les huissiers du Parlement, de la Chambre des comptes, et autres cours, sont des huissiers qui rendent tour à tour le service à la Chambre ; et alors on les appelle huissiers de service. Le premier huissier est celui qui appelle les causes suivant les rôles ou les placets que lui donne le président. »

Le jeton des huissiers à la chaîne portait (en 1651) :

  • à l’avers, l’effigie du roi, Lud. xiiii. d.g. fr. et nav. rex [Louis xiv, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre] ;

  • à l’envers, le sceau de l’office, avec cette inscription (en français), huissiers ordinaires du roi en son grand conseil.

V. note [140] des Déboires de Carolus pour la verge, baguette ou canne, qui était un autre attribut symbolique des sergents, huissiers et bedeaux.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2B. Novembre 1651-novembre 1652, Décrets et assemblées de la Faculté de médecine, note 8.

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(Consulté le 28/03/2024)

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