Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-7, note 8.
Note [8]

Horace, Épîtres, livre i, xvi, vers 60‑62 (traduction de Charles Leconte de Lisle, 1873) :

« Belle Laverna, accorde-moi de tromper, fais que je semble juste et pur, cache mes méfaits dans la nuit, et couvre mes vols d’un nuage ! » {a}


  1. Laverne (Trévoux) :

    « C’était la déesse des larrons, qui étaient sous sa protection. Il semble, à lire Horace, que Laverne fut aussi la déesse de l’hypocrisie : “ Laverne, lui dit-il, donnez-moi l’art de tromper et de paraître juste, saint, innocent ; répandez les ténèbres et l’obscurité sur mes crimes et sur mes tromperies. ” L’image de Laverne était une tête sans corps. Elle avait à Rome un bois sacré, et elle donnait son nom à la porte voisine qu’on appelait Lavernalis porta. Son temple s’appelait Lavernium. Les sacrifices et les prières qu’on lui offrait se faisaient en grand silence. Festus dérive ce nom de lavernio, parce que les voleurs se nommaient laverniones ; d’autres de levare [alléger], parce que Pétrone les appelle levatores ; d’autres de λαμβανω, prendre, et d’autres de λαφυρον, dépouilles, butin ; étymologies qui conviennent toutes au nom de la déesse des voleurs. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-7, note 8.

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(Consulté le 18/04/2024)

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