Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 84.
Note [84]

Guy Patin a successivement puisé dans trois sources latines antiques.

  • Sénèque, Lettres à Lucilius, épître lxx, § 15 :

    Bono loco res humanæ sunt, quod nemo nisi vitio suo miser est. Placet ? vive. Non placet ? licet eo reverti unde venisti

    [Tout va bien pour les hommes, car personne n’est malheureux que par sa faute. Es-tu content ? alors vis. Es-tu mécontent ? alors sens-toi libre de retourner là d’où tu es venu].

  • Cicéron, De la vieillesse, chapitre xii, rapportant un propos d’Archytas de Tarente (v. notule {a}, note [89] de L’homme n’est que maladie, 1643) :

    Nullam capitaliorem pestem quam voluptatem corporis hominibus dicebat a natura datam, cuius voluptatis avidæ libidines temere et ecfrenate ad potiendum incitarentur

    [Nul fléau, disait-il, n’est plus funeste que la volupté du corps, dont la nature a doté les hommes, car les appétits voraces incitent à accaparer aveuglément et sans frein cette volupté].

  • Horace, Odes, livre iv, v, vers 24, devenu proverbial :

    Culpam pœna premit comes.

    [La punition suit de près la faute]. {a}


    1. « Le crime ne paie pas » ; par fidélité à l’esprit de la thèse, j’ai préféré traduire culpa, « faute », par son acception chrétienne de « péché ».

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 84.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8223&cln=84

(Consulté le 16/04/2024)

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