À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 9.
Note [9]

Le soir du 22 mars, Claude d’Aigue, sieur de Carnavalet (Dubuisson-Aubenay, Journal des guerres civiles, tome i, page 237) :

« lieutenant aux gardes du corps du roi et commis avec 24 archers des gardes à la garde de la duchesse de Bouillon, {a} joua dans sa chambre avec elle jusqu’à dix heures, puis se retira ; et elle demanda d’aller au quartier de ses enfants qui sont deux, les plus petits, qui lui sont restés, les autres plus grands ayant été sauvés peu après que leur père fut en sûreté. Le garde, qui était à la porte de sa chambre en faction, l’y accompagna et demeura à la porte ; mais elle, qui était entrée en la chambre, en sortit aussitôt par une ouverture qui répondait à un petit huis secret par où elle descendit en la cave, et delà fut tirée en la rue par un soupirail. Le garde, adossé à la porte de cette chambre y passa la nuit et le matin, Carnavalet y venant, l’y trouva, puis entrant chez les enfants, découvrit par où la mère s’était sauvée. Il fut encore jeudi toute la matinée au Palais d’Orléans, où se tenait le Conseil d’État, et le soir fut envoyé prisonnier à la Bastille. Mlle de Bouillon, belle-sœur de ladite dame, avec ses deux petits enfants, sont restés à Paris. »


  1. V. note [56], lettre 216.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 9.

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(Consulté le 18/04/2024)

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