À Charles Spon, le 9 juin 1654, note 9.
Note [9]

« mormolukeïon [l’épouvantail] pour les Grecs ».

Chènevière (Furetière) :

« lieu semé de chènevis pour faire venir du chanvre. Épouvantail de chènevière est un fantôme habillé en homme pour épouvanter les oiseaux qui veulent venir manger le chènevis. En Latin cannabaria, ou chabanaria. On appelle figurément une personne fort laide et propre à faire peur, un épouvantail de chènevière. On le dit aussi d’une terreur mal fondée qu’on nous veut donner, qui en apparence ferait du mal, mais qui n’en fait point en effet quand elle est bien examinée. »

Canebière est une déformation de chènevière et chènevis, graine du chanvre, une déformation de cannabis (v. note [13], lettre latine 109). « Le chènevis était mis autrefois au nombre des légumes [grains qu’on cueille] que l’on servait frits au dessert ; mais à présent ce mauvais ragoût est entièrement banni des tables. Il est mauvais à l’estomac et à la tête, et il aliénerait l’esprit à qui en mangerait beaucoup » (Trévoux).

V. note [8] du Naudæana 3, pour l’utilisation du chanvre dans la confection de papier, le tressage de cordages et le tissage de toiles, et [4], lettre de Claude ii Belin, datée du 4 mars 1657, pour le surnom de pantagruélion que lui a donné François Rabelais dans son Tiers Livre.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 9 juin 1654, note 9.

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(Consulté le 19/04/2024)

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