À Charles Spon, le 7 juillet 1654, note 9.
Note [9]

Les compagnons imprimeurs de Lyon sollicitaient Guy Patin pour les aider à défendre leurs intérêts. L’édit de décembre 1649 (v. note [4], lettre 197) avait porté grand tort aux compagnons de la Communauté des libraires de Paris en accentuant leur soumission aux maîtres. Le 17 juillet 1653, le Parlement avait institué une commission pour étudier la situation des compagnons imprimeurs (et rechercher les moyens de les contraindre à l’obéissance). Ces deux rapports avaient été rendus les 12 février et 26 mars 1654, après avoir été approuvés par une assemblée générale de la Communauté. Discutées au Parlement pendant l’été, presque toutes les propositions furent acceptées, enregistrées et promulguées par arrêt du 14 juillet 1654, au plus grand avantage des maîtres libraires, imprimeurs et relieurs.

Ce nouveau tarif, qui posait les bases d’un règlement réformé de la librairie parisienne, autorisait en effet l’embauche d’ouvriers peu expérimentés, et réglait les statuts des compagnons avec un barème précis des salaires et des heures journalières. Insatisfaits, ceux-ci poursuivirent leur action en justice. Dans le même élan, les ouvriers de Lyon avaient suivi l’exemple et porté au sénéchal de la ville une requête exposant leurs principales revendications (5 décembre 1653). Mal accueillis, les compagnons en avaient appelé au Parlement de Paris le 18 mai suivant. Les discussions furent longues, mais leurs conclusions favorisèrent en partie les requérants lyonnais (arrêt du 14 août 1655) (Jestaz).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 7 juillet 1654, note 9.

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(Consulté le 19/04/2024)

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