À Charles Spon, le 1er août 1656, note 9.
Note [9]

Mme de Motteville (Mémoires, pages 447‑448) :

« En arrivant à Compiègne, {a} il me parut que cette princesse {b} voulait paraître fort consolée de la perte de Valenciennes et de Condé que les Espagnols avaient pris. {c} Les ennemis avaient eu ces avantages sur nous et il semblait que les partisans de M. le Prince s’imaginaient déjà qu’on le rechercherait et que, pour le tirer des pays étrangers, on lui offrirait de grandes choses ; mais la reine n’était pas aisée à étonner et le cardinal Mazarin était trop habile pour laisser longtemps à ce prince quelque sujet d’espérer ce qu’il n’aurait pas été raisonnable de faire. La reine me fit l’honneur de me dire, en riant, sur le chapitre de Valenciennes qu’il y avait de la présomption à croire qu’il n’y eût des victoires que pour nous ; que les prières des Espagnols devaient quelquefois obtenir des grâces du ciel, telles qu’il lui plaisait de les distribuer, tantôt aux uns et tantôt aux autres, et qu’il ne fallait pas s’étonner de ces événements. »


  1. Le 26 août.

  2. La reine Anne d’Autriche.

  3. V. note [15], lettre 441, pour la prise de Condé-sur-Escaut.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er août 1656, note 9.

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(Consulté le 26/04/2024)

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