À Hugues II de Salins, le 22 mai 1657, note 9.
Note [9]

« au livre i, page 3, de l’Âne d’or {a} quand il est question d’une certaine vieille cabaretière nommée Méroé, {b} et à la fin du livre x. » {c}


  1. Autre nom des Métamorphoses d’Apulée (v. note [33], lettre 99.

  2. L’édition d’Apulée alors en vogue était celle de John Price (Gouda, 1650, v. notule {c}, note [38], lettre 222), mais Meroe, la maquerelle et sorcière du livre i, n’y entre en scène qu’à la page 6 : les mésaventures qu’un dénommé Socrate eut en sa compagnie ne font allusion à rien qui resemble à quelque maladie vénérienne que ce soit, à moins de confondre la crasse (sordium enormem) dont il était enduit avec des lésions cutanées de la vérole.

  3. La fin du livre x contient divers récits de meurtres et de débauches, mais je n’y ai rien lu qui évoque un mal vénérien.

Aucun des arguments que Guy Patin a développés dans ce paragraphe pour plaider l’antiquité de la vérole en Europe n’est convaincant, car il la confondait avec d’autres maux : lèpre, gonococcie, hémorroïdes, etc. V. note [20], lettre 211, pour le point de vue catégorique Jean de Renou (relayé par Patin en 1628) sur son apparition en 1493, quand Christophe Colomb revint d’Amérique (v. note [419] de Guy Patin éditeur des Opera omnia d’André Du Laurens en 1628). Telle est l’interprétation retenue par la grande majorité des historiens.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 22 mai 1657, note 9.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0482&cln=9

(Consulté le 29/03/2024)

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