À André Falconet, le 18 juin 1666, note 9.
Note [9]

Ici Guy Patin n’évoquait plus (à tort, v. note [13], lettre 868) la mort de Jacques des Barreaux, parlant seulement de sa disparition. Comme Cesare Cremonini (v. note [28], lettre 291) soutenait qu’on ne peut, par la raison seule, démontrer l’immortalité de l’âme, on le soupçonna d’irréligion et d’athéisme.

Note de Reveillé-Parise :

« Ce Crémonin, dit Gabriel Naudé, {a} était un grand personnage, un esprit vif et capable de tout, un homme déniaisé et guéri du sot, qui savait bien la vérité, mais qu’on n’ose pas dire en Italie […]. Crémonin cachait finement son jeu en Italie : Nihil habebat pietatis, et tamen pius haberi volebat. {b} Une de ses maximes était : Intus ut libet, foris ut moris est. {c} Il y en a bien en Italie qui n’en croient pas plus que Crémonin. »


  1. V. note [27] du Naudæana 2.

  2. « Il n’avait aucune piété, mais voulait pourtant qu’on le tînt pour pieux. »

  3. « Au-dedans comme il plaît à chacun, au-dehors comme veut le monde » (v. note [28], lettre 291).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 18 juin 1666, note 9.

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(Consulté le 19/04/2024)

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