À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 90.
Note [90]

François Ravaillac (Touvres près d’Angoulême 1578-Paris 27 mai 1610), qui assassina d’un coup de poignard le roi Henri iv à Paris le 14 mai 1610, représentait pour Guy Patin le comble de l’infamie. Catholique fanatique profondément perturbé (sans doute ce qu’on appelle à présent un schizophrène), même soumis aux pires tortures, il affirma jusqu’au bout avoir agi sans complicités. Certains crurent néanmoins que derrière la main de Ravaillac il fallait deviner celle de la Compagnie de Jésus, déjà impliquée dans l’attentat manqué de Jean Chastel contre le roi en 1594 (v. note [42] des Décrets et assemblées de 1650‑1651 dans les Commentaires de la Faculté de médecine de Paris, pour les peines infligées à ces deux régicides). D’autres rumeurs ont couru sur ceux qui avaient pu armer le bras du régicide, mais les historiens n’ont pas tranché la question ; v. note [14], lettre 660, pour ce qu’en a écrit Hardouin de Beaumont te Péféfixe en 1661.

La tour de Montgomery, ou tour de César, est la plus orientale des trois grosses tours rondes de la Conciergerie : avant d’y enfermer Ravaillac en 1610, on y avait détenu en 1574, dans les jours précédant son exécution, Gabriel de Lorges, comte de Montgomery (gentilhomme normand qui avait mortellement blessé le roi Henri ii lors d’un tournoi en 1559).

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 90.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0166&cln=90

(Consulté le 29/03/2024)

Licence Creative Commons