Vesalius, 1998,4 (0)

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GERGELY, Thomas
Juifs et médecins
  Paru dans Vesalius, 1998, 4 (0), pp. 4-12. Français

Résumé

On se propose d’aborder dans cette communication le rapport, bien établi, mais peu expliqué, des Juifs à la « chose médicale ». En d’autres termes, on essaiera d’évoquer les raisons tantôt historiques et sociales, tantôt culturelles et religieuses - ou les quatre à la fois - qui ont conduit, et conduisent peut-être encore, un si grand nombre de Juifs à choisir l’art de guérir. Des raisons qui pourraient ne pas être étrangères à la perception que, traditionnellement, les Juifs ont eue de l’image du père, du rabbin, voire de Dieu.

BYL, Simon
L’étiologie divine dans la Bible hébraïque : points de contact avec la littérature grecque
  Paru dans Vesalius, 1998, 4 (0), pp. 13-18. Français

Résumé

Simon Byl a repéré dans la Bible hébraïque tous les passages où Dieu est tantôt la cause de la maladie, tantôt celle de la guérison ; il a analysé chacun de ces passages et il est amené ainsi à révéler d’assez nombreux points communs à la littérature biblique et à la littérature de la Grèce antique, en ce qui concerne l’étiologie divine.

JACQUART, Danielle
La place d’Isaac Israeli dans la médecine médiévale
  Paru dans Vesalius, 1998, 4 (0), pp. 19-27. Français

Résumé

Bien que quelques rares études lui aient été consacrées, la personnalité d’Isaac Israeli garde des contours assez flous dans l’histoire de la médecine. Caractérisé comme néo-platonicien pour ses oeuvres philosophiques, ce savant - qui quitta l’Egypte pour Kairouan au début du Xème siècle - a laissé des traités médicaux en arabe d’une grande originalité, sur les fièvres, la diététique et l’urine. Originaire de la région de Tunis, Constantin l’Africain, un siècle plus tard, ne manqua pas de mettre en latin la majeure partie de ces oeuvres, ce qui lui valut un succès durable. Pour tenter de cerner l’originalité de cet auteur, nous analyserons ce que deux maîtres de la faculté de médecine de Paris, Pierre de Saint-Flour et Jacques Despars, respectivement au XIVème et XVème siècle, en ont retenu. Ces deux médecins témoignent d’une vaste érudition et la manière dont ils utilisent les traités d’Isaac Israeli peut aider à caractériser l’apport de ceux-ci.

IANCU-AGOU, Danièle
Médecins juifs et néophytes en Provence (1460-1525)
  Paru dans Vesalius, 1998, 4 (0), pp. 28-36. Français

Résumé

Les archives notariales de Provence permettent l’étude de lignages entiers de médecins juifs, et leur évolution aux lendemains de l’expulsion de 1501. En effet, la documentation aixoise, si riche fin XVème en données sur les préoccupations communautaires, commerciales, matrimoniales et intellectuelles des médecins juifs, permet dès les premières décennies du XVIème siècle, d’observe les mutations survenues à l’intérieur des véritables dynasties formées par les familles de ces praticiens, ces olim judei notables et lettrés dont le rationalisme les avait (souvent très tôt et avant même le bannissement) prédisposés à l’adoption de la religion majoritaire. Chez ces médecins néophytes du XVIème siècle, leur art si prisé et si jalousement transmis aux temps du passé juif sera-t-il poursuivi et entretenu ? Vers quelles professions se dirigeront leurs enfants ? Leurs parentés auront-elles le même comportement matrimonial ? Conserveront-elles le rôle représentatif et prééminent d’autrefois ?

CHEMOUNI, Jacquy
Identité et psychanalyse : particularité et universalité de la question juive chez Freud
  Paru dans Vesalius, 1998, 4 (0), pp. 37-44. Français

Résumé

Bien qu’athée, Freud a toujours affirmé son identité juive. Elle s’est donc maintenue loin de tout recours au religieux, mais au coeur d’un engagement communautaire. Fier de son appartenance juive, il n’a cessé d’y puiser la force d’affronter un environnement scientifique difficile, et de développer ses idées malgré une « majorité compacte » hostile. Quel rôle son identité juive a-t-elle joué dans son oeuvre ? Capital selon Freud, car, pour lui, la connaissance des particularités et des différences permet l’accès à autrui et à l’universalité.

SZAFRAN, Willy
Aspects socio-culturels judaïques de la pensée de Freud
  Paru dans Vesalius, 1998, 4 (0), pp. 45-56. Français

Résumé

Toute oeuvre, aussi scientifique et universelle soit-elle, garde la marque de la personnalité de son créateur. Partant d’une évidence, l’acceptation par Freud de sa judéité, nous tentons de montrer que certains aspects de la psychanalyse peuvent être éclairés à la lumière des problèmes du judaïsme. Les points de ressemblance entre la pensée psychanalytique et la tradition mystique juive sont pleins de mystère.