Livre I
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A1, 2, 3, 4Un A est visible sur toutes les figures, désignant la partie supérieure du corps [vertébral] là où il se joint à la vertèbre supérieure. Mais puisque la partie inférieure est tout à fait semblable à la partie supérieure, il eût été inutile de dessiner une vertèbre thoracique en vue inférieure.
ΦLe Φ placé sur la troisième figure désigne l’appendice supérieur du corps vertébral, quand les os ont été ébouillantés et nettoyés.
B1Une moitié d’un sinus [facette costale supérieure] que nous décrirons comme commun aux corps de deux vertèbres, et avec lequel la racine [tête] de la côte est articulée.
C1Une partie d’un sinus du même genre [facette costale inférieure] dans la face inférieure du corps vertébral ; elle est plus petite que la partie supérieure indiquée par B, dans la mesure où la surface commune avec laquelle s’articule la côte s’étend davantage vers la vertèbre sousjacente que vers celle placée au-dessus.
D3Sinus [facette costale] de la onzième vertèbre avec lequel la onzième côte du côté droit s’articule.
E4Sinus [facette costale] de la douzième vertèbre avec lequel la douzième côte du côté droit est reliée.
F4Grand sinus rugueux d’où s’avance un ligament, joignant la douzième côte à la vertèbre correspondante.
G 2, 3, 4Foramen assez grand incisé à la partie postérieure du corps vertébral, qui fait face à la moelle spinale.
H et I 1, 2, 3, 4Processus transverses des vertèbres thoraciques.
K1Sinus visible à l’apex du processus transverse, avec lequel une côte s’articule.
L1Surface du processus transverse,que nous décrirons comme étant convexe.
M1Surface concave du processus transverse. Le fait que sur les trois autres figures représentant la face postérieure des vertèbres les processus transverses aient été légèrement déportés s’explique parce qu’une grande portion de la surface supérieure des vertèbres est visible sur ces dessins. Le regard ne devait pas se diriger directement vers le milieu de la face postérieure.
N, O, P 1, 2Épine, ou processus postérieur ; la surface supérieure de l’épine est représentée sur la deuxième figure : N, O et P désignent trois lignes qui forment ensemble une figure triangulaire ; la distance entre N et O est une des surfaces supérieures, celle entre N et P est l’autre surface. Par ailleurs sur la première figure est indiquée la troisième surface de ce triangle, qui est la surface inférieure, entre O et P. Ce qui n’a pas été ombré et que l’on voit à côté du N sur la première figure est une portion d’une des surfaces supérieures.
Q1Ligne saillante sur la troisième surface ; elle est rugueuse et irrégulière.
R3Épine de la onzième vertèbre thoracique.
S4Épine de la douzième vertèbre thoracique.
T, V1Surface antérieure des processus [articulaires] supérieurs des vertèbres thoraciques situées au-dessus de la douzième vertèbre.
X, Y2, 3Surface postérieure des processus [articulaires] supérieurs des vertèbres thoraciques, à l’endroit où ces processus sont saillants et sont encroûtés par un cartilage.
a b2, 3Surface externe [latérale] des processus [articulaires] inférieurs des vertèbres thoraciques.
c 1On voit ici la surface antérieure du processus articulaire inférieur droit, à l’endroit où il s’arque et est recouvert d’un cartilage et où il reçoit le tubercule [surface convexe] du processus articulaire supérieur de la vertèbre sousjacente.
e, f 4Processus articulaires supérieurs de la douzième vertèbre thoracique, pénétrant dans la onzième vertèbre.
g, h 4Processus articulaire inférieur de la douzième vertèbre thoracique, articulé dans la surface convexe du processus articulaire supérieur de la première vertèbre lombale.

Il peut y avoir plus de douze vertèbres thoraciques. On compte douze vertèbres thoraciquesa,a C, D dans la figure du chapitre 14; K, L dans les planches intégrales , et chaine vertébrale complète dans les figures 1, 2 du chapitre 19. mais il arrive quelquefois, bien que rarement, qu’il en manque une ou qu’il y ait une en trop[304]. Mais on trouve plus rarement une vertèbre en moins qu’une en trop. À Padoue, j’ai eu l’occasion de voir deux corps avec chacun treize vertèbres thoraciques, alors que jusqu’à aujourd’hui, je n’ai encore jamais vu de cadavres avec seulement onze vertèbres [thoraciques]. Le nombre de vertèbres lombales et cervicales ne varie pas aussi souvent que celui des vertèbres thoraciques.Une vertèbre est reçue par d’autres vertèbres sur sa face supérieure et sur sa face inférieure. En outre, même dans le cas où les vertèbres thoraciques seraient en nombre constant, elles ne présentent cependant pas toutes la même forme d’articulation. En effet, bien qu’il n’y ait qu’une seule vertèbre thoracique entrant en même temps par ses processus [articulaires] supérieurs dans la vertèbre susjacente, et par ses processus [articulaires] inférieurs dans la vertèbre sousjacente, c’est-à-dire soutenue par ces deux autres vertèbres, ce n’est pas toujours la même vertèbre (même quand il n’y a que douze vertèbres thoraciques), puisque c’est tantôt la onzième, tantôt la douzième, quelquefois une autre encore qui est jointe aux vertèbres voisines par ce genre d’articulation. Aussi, c’est donc avec d’autant plus de soin, pour que tout le monde comprenne facilement quelle est cette vertèbre et comment elle s’articule avec les autres, que je vais entreprendre ce travail d’explication, du mieux que je pourrai, explication très ardue à décrire, mais, en ce qui me concerne, très facile à montrer,

×Ce chapitre apporte de nombreuses modifications à la description qu’en avait donnée Galien, De ossibus (éd. Balamius, Paris, 1535, p. 28-29 ; éd. I. Garofalo et A. Debru, Paris, 2005, p. 64-65), et s’appuie essentiellement sur les préparations faites par Vésale en janvier 1540 à Bologne.