Livre I
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processus inférieur avec lequel elle puisse s’articuler avec une vertèbre sousjacente, mais elle se termine en un tubercule [apex] orbiculaire, en fait un peu ovale, qui s’articule avec la première vertèbre du coccyx de l’homme de la même manière que les corps vertébraux, ou plutôt les os des vertèbres caudales, s’articulent entre euxn.n R dans la figure du chapitre 14, ou b dans les figures 1, 2, 3 de ce chapitre.
o N, N etc. dans la figure 2.
p A, B, C etc. dans la figure 3 du chapitre 29.
Bien plus, de chaque côté des processus transverses du sacrum chez l’homme, un peu à l’arrière, se présente une dépressiono, avec laquelle l’os iliaquep s’articule très fermement. Sa surface est rugueuse et irrégulière et elle présente au milieu une ligne longitudinale en relief, ou un tuberculeqq O, O dans la figure 2. saillant comme une grande ligne, qui partage la dépression en deux parties, une en avant, l’autre en arrière. La dépression en avantrr N, N dans la figure 2. est unique, rugueuse et irrégulière ; celle à l’arrière est creusée plus profondément, mais elle montre au milieu un processus saillant traversaire, qui divise cette dépression postérieure en une partie supérieure et une inférieures.s P, Q, Φ dans la figure 2. P et Q indiquent les deux dépressions, Φ le processus. À ces dépressions correspondent parfaitement les surfaces convexes et concaves de l’os iliaque[338]. Ces dépressions et ces tubercules ne sont recouverts d’aucun cartilage, à la différence d’autres parties concaves [et convexes]. Alors que d’autres tubercules et dépressions sont encroûtés d’un cartilage continu et lisse, ces dépressions dans le sacrum ne produisent que des ligaments cartilagineux [ligaments sacro-iliaques interosseux], attachant très fermement le sacrum à l’os iliaque. Ces dépressions concernent surtout les trois vertèbres sacrées supérieures, tandis que les trois inférieures ont des processus transverses fins mais amples, continus, d’où s’échappe le musclett Φ dans la 11 e planche des muscles. qui sera compté comme le quatrième muscle moteur de la cuisse. Là où il est joint au processus de la sixième vertèbre, le processus transverse de la cinquième vertèbre produit un tuberculeuu R dans les figures 1, 2.
x γ pour le premier, δ pour le second dans la 10eplanche des muscles.
y d dans la figure 2 du chapitre 29.
z l dans la même figure.
saillant et épais, formé de telle sorte que deux ligamentsx puissent commodément s’insérer à cet endroit sur le sacrum : vous apprendrez que l’un a son insertion d’origine sur le processus épineux de l’os coxaly, l’autre sur la face supérieure de l’appendice de l’os coxalz. Les foramina pour le passage des nerfs du sacrum. Les foraminaaa Chiffres 1, 2 à 6 dans les figures 1, 2 ; observez cependant plus particulièrement les figures 2, 3 au début du chapitre 11 du livre IV. creusés dans ces six vertèbres pour le passage des nerfs correspondent par la forme, mais non par le nombre, à ceux qui sont apparents dans les trois vertèbres chez les chiens. En effet, chez l’homme, sur la face antérieure [du sacrum] il y a cinq foramina de chaque côté de l’assemblage des corps vertébraux, et le même nombre sur la face postérieure, de telle sorte que ces os offrent un passage à six paires de nerfs. En effet la première paire s’échappe entre la première vertèbre sacrée et la cinquième lombale, de la même manière que les autres paires de nerfs qui émergent latéralement des vertèbres lombales et thoraciques. Mais la deuxième paire s’échappe entre la première et la deuxième vertèbre sacrée, et ainsi de suite, de sorte que chaque paire se réfère constamment à la vertèbre sousjacente. En plus de ces foramina pour les nerfs, d’autresbb e, f, g, h, i, k dans la figure 2. sont apparents sur la face postérieure du sacrum entre les processus épineux, constituant un canal pour la moelle spinale. Ces foramina sont occupés par des ligaments, comme on peut en voir dans les intervalles et les foramina entre les processus épineux des autres vertèbres.Les processus épineux du sacrum. Cependant ces intervalles entre les processus épineuxcc d, d, d dans la figure 2. du sacrum sont quelquefois pleins et ne sont perforés par quasiment aucun foramen, tout comme chez les chiens. Par ailleurs les processus épineux du sacrum sont d’autant plus proéminents que l’os dont ils procèdent est plus grand et situé plus haut. Cependant (d’après ce que j’en juge) aucun processus épineux ne s’oriente un tant soit peu en haut, mais tous regardent plutôt en bas, et comme dans les autres vertèbres ils forment avec les processus transverses un intervalle et une surfaced,d Dans la 10eplanche des muscles et dans les planches suivantes, jusqu’à la 16eplanche montrant cette partie. dans laquelle sont logés plusieurs muscles moteurs du dos, et d’où ils tirent leur origine avec d’autres muscles qui s’avancent à partir de là.De quelle façon sont constituées les parties postérieure et antérieure du sacrum. Toute la partie postérieure du sacrum est convexe et courbe, de telle sorte que, comme un rempart, elle puisse plus sûrement protéger les organes devant lesquels elle est placée et les défendre contre les agressions. Mais sur sa face antérieure, l’os est lisse, pas rugueux, assez camus[339] et concave, formant avec d’autres os [surfaces de l’os coxal] une surface plus appropriée aux organes qu’il entoure comme s’il formait une sorte de bassin. Voilà comment le sacrum humain est fait ; mais parfois il n’a que cinq vertèbres, et il lui manque alors deux foramina sur la face antérieure, alors qu’à l’arrière on voit cependant toujours le canal préparé pour six paires de nerfs.Description du coccyx. Le coccyx est constitué de quatre osseletse :e G, H, I, K dans les figures 1, 3 ; I, K dans la figure du chapitre 14 ; N dans les figures intégrales.
f 6 dans la figure 1.
celui du haut présente un sinus qui reçoit le tubercule de la sixième vertèbre sacréef qui lui est unie au moyen d’un ligament très cartilagineux, mais sans autre espèce d’articulation, excepté quand le sacrum n’est constitué que de cinq vertèbres. Dans ce cas, pour former un foramen sur la face postérieure et pour laisser passer un nerf de la sixième paire dans le sacrum et pour le protéger, la première vertèbre produit sur la face arrière deux petits processus [cornes du coccyx] orientés en haut qui s’unissent solidement aux processus de la cinquième vertèbre sacrée, et la première vertèbre du coccyx elle-même s’unit à la cinquième vertèbre sacrée moins par un ligament cartilagineux que par le mode d’articulation intervertébral propre au sacrum. Mais quand le sacrum a six vertèbres (ce qui arrive très souvent), la première vertèbre du coccyx ne produit aucun processus. Mais sur les côtés du sinus par lequel elle s’articule avec la sixième sacrée, elle forme une saillie latérale, alors que sur sa face inférieure, elle se creuse davantage et se joint à la deuxième vertèbregg b inférieur dans la figure 2. de la manière dont elle s’articule avec la sixième sacrée, comme nous l’avons dit. À cet osselet, succèdent le troisième et le quatrième, joints l’un à l’autre de la même manière, chacun d’eux devenant plus petit à mesure qu’il est situé plus bas dans l’alignement. Ces quatre osselets

×Cf. Fabrica I, chap. 29.
×Sur le sens de simus (camard, camus), voir A. Drizenko, «Apostille aux Tabulæ Anatomicæ sex de Vésale (1538) », Histoire des sciences médicales XLVI, 4, 2012, p. 415‑424.