par ces deux auteurs en accord avec d’autres professeurs d’anatomie. Mais, en m’excusant auprès de ceux qui ne s’intéressent qu’aux noms, je pense pouvoir dire ilium quand j’aurai l’occasion de mentionner seulement la large surface de cet os et de son pair, puisque ilis ou ile sont moins fréquents.Fonction des os articulés sur les côtés du sacrum. Donc, ces os ont une très grande affinité avec les scapulæ, dans leurs fonctions ; de même que les scapulæ sont formées essentiellement pour s’articuler avec l’épaule, de même ces os sont surtout aptes à s’articuler avec le fémurdd De Λ à Θ dans les figures intégrales. et à permettre la station debout et assise, grâce à leur aide. Ensuite, de même que la scapula est manifestement grande, et pourvue de processus variés (pour être plus apte à recevoir et à produire un plus grand nombre de muscles), de même toute la fabrique de ces os [coxaux] montre qu’elle a été faite dans le but de donner une insertion d’origine à presque tous les muscles moteurs de la cuisse, en plus d’autres qui servent aux mouvements de la jambe[483], du thorax et du dos, et qui sont originaires de ces os. Par ailleurs, le texte suivi décrivant les parties de ces os vous enseignera quels muscles sont originaires de ces os, quels muscles s’y insèrent. Pour le moment, il ne faut pas oublier de mentionner une fonction de ces os, qui n’est pas la moindre, et qui est commune à tous ces os, c’est de soutenir les parties du corps comme des étais, et de maintenir et d’attacher toutes les autres parties. En effet, ces deux osee Θ avec m dans les figures intégrales 1, 3. forment avec le sacrum une espèce de bassin[484], qui soutientff Figures du livre V, en particulier les figures 22, 24, 25. les intestins, qui contient parfaitement la vessie, et chez les femmes l’utérus, et qui est une protection efficace pour les parties qu’il enferme.Quelle surface de l’ilium s’articule avec le sacrum. Donc tout d’abord, la partiegg A, B, C, D, E, F, G dans la figure 3. de l’ilium jointe au sacrum est remarquablement variée, tout comme les processus transverses du sacrum dans cette région où ils s’articulent avec les os de l’ilium présentent différentes formes variées, comme nous l’avons rappelé. À chaque dépression des processus correspond un tubercule de l’ilium, et chaque dépression de l’ilium correspond à un tubercule de ces processus, de sorte que l’ilium est joint mutuellement au sacrum par des parties variées. [Ces os ne sont pas articulés] par le genre de jointure construite en vue du mouvement volontaire, dans laquelle les dépressions et les tubercules sont encroûtés d’un cartilage lisse et poli, mais ils sont unis par une jointure très robuste, qu’on peut presque rapporter à la classe de la symphyse ou de l’union, et qui est réalisée par l’intermédiaire d’un ligament cartilagineux ou plutôt d’un pur cartilage. Par ailleurs, la forme des dépressions de l’ilium et celle des tubercules avec lesquels l’ilium s’articule au sacrum peut facilement être déduite de la description du sacrum [articulation sacro-iliaque]. En effet comme on a dit que les processus transverses du sacrum sont pourvus d’une dépression de forme ovale, de même l’ilium a un tubercule ovalehh C, C dans la figure 3, ensuite comparez dans l’ordre avec la figure 2 du chapitre 18. entrant dans cette dépression. Et puisque la partie antérieure, ou sourcil, de la dépression des processus transverses est considérablement protubérante et saillante, la partie antérieure des tubercules ovales de l’ilium présente des dépressionsii A, B dans la figure 3. qui reçoivent les parties saillantes des processus. Lorsqu’on regarde la surface inférieure de ces dépressionsk,k B dans la figure 3. l’ilium se montre effilé comme une pointe de couteau [épine iliaque postéro-inférieure] pour former avec la quatrième vertèbre sacréell L inférieur dans la figure 2 du chapitre 18. une superficie commune pour le processus transverse. Nous avons déjà parlé du tubercule ovale du sacrum qui est saillant comme une épine à l’intérieur des dépressions des processus ; à ce tubercule correspond une dépression ovale [facette auriculaire]mm D, D dans la figure 3. de l’ilium, qui reçoit exactement ce tubercule. Mais l’ilium [tubérosité iliaque]nn E, F, G dans la figure 3. ne correspond pas parfaitement aux deux dépressions des processus transverses à l’arrière du dit tubercule ni au tubercule saillant transversalement au milieu de ces dépressions, puisqu’il n’est pas suffisamment saillant par rapport aux dépressions des processus qui sont plus profondes. Et cet os n’a aucune surface préparée pour recevoir le tubercule entre ces dépressions ; en un mot, le sacrum n’est pas contigu à l’ilium sur toute la surface où l’on voit les deux dépressions sur les processus du sacrum, mais une grande quantité de cartilage, participant de la nature du ligament, s’interpose entre ces os, farcissant[485] tout l’espace qui les sépare l’un de l’autre. Donc, toute la surface de l’ilium jonte au sacrum est rugueuse, irrégulière et remarquablement épaisse : et nous savons déjà que tous les os sont amples et épais aux endroits où ils s’articulent mutuellement, pour donner plus de vigueur et d’ampleur à leur assemblage.Partie de l’ilium s’étendant en arrière plus loin que les processus transverses du sacrum. Cette épaisse partie de l’ilium [crête iliaque]oo H, I dans les figures 2, 3. se déjette plus en arrière et est plus saillante que la hauteur des processus transverses du sacrum, cela est dû au fait que l’ilium devait être très ample et très large, comme la scapula, d’une part pour permettre aux muscles moteurs de la cuisse et à un plus grand nombre de muscles qui seront bientôt décrits, d’avoir leur origine, et d’autre part pour former au dos du sacrum une surface convenant à l’origine du quatrième muscle moteur du thorax [muscle ilio- costal du thorax]pp Δ dans la 12eplanche des muscles. chez l’homme, en même temps qu’au onzième muscle [muscle longissimus du thorax] élévateur du dosq;q Γdans la 13eplanche des muscles. ce muscle et celui du thorax sont originaires du côté interne de l’ilium (là où nous avons dit qu’il s’étendait vers l’arrière) et de la surface postérieure du sacrum ; de même le treizième muscle [muscle long dorsal des lombes, partie ilio-lombaire du muscle long dorsal]rr T, V dans la 14eplanche des muscles. moteur du dos est originaire de cette partie du sacrum et de l’ilium.Appendice de l’ilium. En plus, le reste de l’ilium, qui ressemble à une figure d’un demi-cercle aplati, a un appendice [épine iliaque]ss L, R, R dans la figure 1; H, R, R, P dans la figure 2 ; P, L, H, Q dans la figure 3. que les anciens appelaient Épine, sur la partie du périmètre de ce demi-cercle.Épine. Dos. Ils ont aussi appelé dos de l’ilium la surface externe [latérale] de sa superficie [aile de l’ilium], parce qu’elle est très grande, et plus ou moins convexe, si on la compare avec la surface interne [médiale]. La surface à l’avant de l’appendice est saillante et est regardée avec raison comme l’épine [épine iliaque antéro-supérieure]. Mais même si les anciens ont imposé ces noms avec raison, et si Galien a remarqué ici la différence entre les noms comme entre les surfaces de l’os[486], il n’a pas moins confondu le Dos et l’Épine dans la description des muscles moteurs de la cuisse et de la jambe.