Livre I
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Le fémuraa Toutes les figures 1, 2 ;Λ dans les figures intégrales, articulé avec ϖ en haut et Φ en bas. est le plus grand de tous les os de la fabrique du corps, mais dans les oiseaux et dans la plupart des quadrupèdes (quand il existe), il le cède en longueur au tibia et à la fibula. En haut, il est joint à l’os de la hanche [ischium], en bas au tibia par une autre forme d’articulation.La tête supérieure du fémur. Sur sa partie supérieure [proximale], comme sur la partie inférieure [distale][497], il est doté d’un appendicebb Dans les figures 1, 2, C en haut, G en bas.
c A dans les figures 1, 2.
d D dans les figures 1, 2.
e e, f, g dans les figures 1, 2 du chapitre 29.
et il a une têtec très robuste, attachée à un cold très long et incliné vers l’intérieur, et s’adaptant parfaitement dans l’acetabulume de l’os de la hanche [ischium]. Toute la tête apparaît lisse et encroûtée de cartilage, mais en son milieu et un peu en-dessous de l’endroit où se trouve (pour ainsi dire) son centre, elle montre une étroite, profonde et irrégulière dépression [fossette du ligament rond]f,f b dans la fig.1
g P dans la fig. 1 du chapitre 49 du livre II.
dans laquelle le ligament rondg provenant de l’acetabulum de l’os de la hanche [ischium], s’implante vigoureusement.Les deux têtes inférieures du fémur et leurs dépressions. Sur la partie inférieure [distale], le fémur est remarquablement épais, et se divise en deux têtes [condyles médial et latéral]hh E, F dans les figures 1, 2. qui sont les plus grandes têtes osseuses de tout le corps, beaucoup plus allongées vers l’arrière que vers l’avant, comme cela convient pour leur articulation avec le tibia. En effet ellesii Joignez E, F, I dans les figures 1, 2 à G, F, I dans la fig. 7 du chapitre 31. sont articulées avec le tibia par une entrée mutuelle de telle façon que la jambe puisse seulement fléchir et s’étendre, mais sans aucun mouvement latéral ou alors minime.Livre 3 de l’Utilité des parties et livre 2 des Procédures anatomiques. Galien pensait le contraire, car dans son examen des mouvements de la jambe, il avait été trompé par le mouvement du fémur sur l’os coxal. Par ailleurs, si les têtes du fémur s’allongent autant vers l’arrière, c’est parce que le tibia devait fléchir en angle mais ne devait pas s’étendre plus loin qu’une ligne droite ni fléchir en arrière ; c’est pourquoi les têtes du fémur ne peuvent absolument pas s’allonger vers l’avant. Et bien que sur leurs faces antérieures elles présentent une dépression [trochlée fémorale]kk H dans la fig. 2. commune aux deux têtes, qui est très large et encroûtée d’un cartilage lisse, elles ne reçoivent aucune tubérosité tibiale dans cette dépression ; vous apprendrez qu’un os de forme arrondie et semblable à un petit bouclier entre dans cette dépression par une tubérositéll A, B, C, D dans la figure 2 du chapitre 32. appropriée [à cette dépression], comme le montrera la description de cet os dans le deuxième chapitre après celui-ci[498]. Sur la face postérieure du fémur, ces têtes sont séparées l’une de l’autre par un grand intervallemm I dans la fig. 1. au milieu duquel il y a une large dépression [fosse ou échancrure intercondylienne], profonde et rugueuse, qu’aucun cartilage ne recouvre. Cette dépression reçoit un tuberculenn I dans la figure 7 du chapitre 31. rugueux et irrégulier du tibia[499]. Nous écrirons que ce tubercule forme une surface saillante entre deux dépressions du tibia et qu’il produit un ligament [ligament croisé antérieur]o,o X dans la figure du chapitre 1 du livre II. qui se fixe puissamment dans cette dépression, en même temps qu’un autre ligament très robuste [ligament croisé postérieur] qui provient de la surface arrière de la jambe. Cette dépression sert aussi à transmettre à la jambe le plus grand nerf [nerf sciatique]pp ζ, η, θ dans la 9eplanche des muscles. de tout le corps en même temps qu’une veine et une artèreq.q r, u dans la dernière figure du livre III. En effet si les têtes inférieures du fémur s’étendent loin vers l’arrière pour les mouvements de la jambe, elles sont aussi utiles en ceci qu’elles permettent à ce nerf et aux vaisseaux de cheminer vers le bas en toute sécurité. Et à la manière de processus, elles sont le point de départ de quelques muscles moteurs du pied. En effet de la surface supérieure de la tête interne [condyle médial]r,r K dans la figure1.
s Φ dans la 12eplanche des muscles.
se détache le premiers[muscle gastrocnémien médial du triceps sural] des muscles moteurs du pied. Et de la surface supérieure de la tête externe [condyle latéral]tt L dans la fig. 1.
u Ψ dans la 12eplanche des muscles.
x Φ dans la 13eplanche.
se détachent le deuxièmeu [muscle gastrocnémien latéral du triceps sural] et le troisièmex [muscle plantaire] muscles préposés aux mouvements du pied. Ensuite si le muscleyy Γdans la 14eplanche. caché dans le poplité prend une partie de son origine d’un os, c’est assurément de la tête externe [condyle latéral] du fémur qu’il la tire. Cependant nous enseignerons que son origine principale dépend du ligament [ligament latéral externe ou fibulaire]zz T dans la figure du chap. 1 du livre II. qui relie très puissamment la dite tête du fémur avec le tibia. Ensuite, dans la région supérieure de la tête interne [condyle médial]aa M dans la fig. 1
b Ξ et aussi η ζ dans la 12eplanche des muscles.
un peu vers le côté interneb de cette tête, s’insère le tendon du cinquième muscle moteur de la cuisse [muscle grand adducteur] ; c’est pour son insertion que la tête du fémur présente ici une surface comprimée apte à recevoir son tendon. Les chiens présentent à cet endroit un petit osselet semblable à ceuxcc ψ ω dans la fig. 2 du chapitre 33. que nous comparons à un grain de sésame. Voilà comment se présentent les surfaces antérieure, inférieure et postérieure de ces têtes. Sur leurs côtés, elles ont beaucoup de petits foramina aveugles, pour que les ligaments très robustes qui maintiennent l’articulation du genou puissent s’en détacher d’une manière appropriée. En outre, le côté externe du condyle latéral présente une dépressiondd N dans les figures 1, 2. qui lui est propre : elle s’étend obliquement plus loin que le côté postérieur, et elle est disposée pour le tendon du quatrième muscleee ψ dans la 10eplanche des muscles. moteur du tibia [muscle biceps du fémur] ; comme ce tendon s’incurve obliquement à cet endroit, la Nature a mis cette dépression à sa disposition afin qu’il ne dévie pas de son trajet. Mais le côté interne du condyle médial ne présente aucune dépression de ce genre, même si un grand nombre de tendonsff Tendons des muscles L, Δ, R, V, V dans la 16eplanche des muscles, ou q, γ β δ δ dans la 2eplanche.
g O dans la fig. 1.
le contournent. Cependant, quand l’os a été nettoyé, une dépressiong apparaît sur la surface arrière de ce côté, par où les tendons peuvent passer sans danger; car ils sont empêchés de dévier de leur chemin par un large tuberculehh P dans la fig. 1. saillant au milieu du côté susdit, et qui permet aux tendons de passer sûrement en longeant sa surface postérieure. Ces tendons seront comptés comme ceux des trois premiers muscles et du cinquième des muscles moteurs de la jambe.Les deux processus ou trochanters du fémur. Près du col du fémur, auquel est attachée la tête supérieure du fémur, deux processus se présentent à la vue ; l’unii Q, y dans les figures 1, 2.
k Le fémur dans la figure du chapitre 3, ici Q.
occupe le côté externe du fémur, il est facilement le plus grandk de tous les processus du corps qui ne soient pas joints à un autre os, et il est doté d’un remarquable appendicel.l a dans les figures 1, 2. L’autre est plus petit, et ne peut en aucune façon être comparé avec le précédent par la taille, il apparaît beaucoup plus bas sur le côté interne du fémur, un peu vers l’arrière, et il est également augmenté par un appendicem.m b dans la fig. 2. Les Grecs les nomment tous deux des trochanters comme qui dirait des roues, appelant ce dernier trochanter interne, et l’autre trochanter externe, alors que quand ils disent simplement

×Cette observation insérée dans la phrase n’a aucune conséquence sur son déroulement. Ce que Vésale décrit ici est évidemment la tête fémorale supérieure.
×Cf. Fabrica I, chapitre 32.
×Vésale décrit ici l’éminence intercondylienne formée de deux tubercules (ou épines), l’un médial, l’autre latéral, qui séparent les deux surfaces articulaires lisses et planes de la facette proximale du tibia, articulées avec les volumineux condyles du fémur.