Livre I
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Index des caractères des figures du trente-et-unième chapitre.

Les onze figures précédentes concernent la jambe droite. Sur la première figure, les deux os de la jambe sont représentés en vue antérieure ; le plus épais et le plus interne [médial], nous l’appellerons l’os de la jambe [tibia], et le plus fin, situé du côté externe [latéral], nous l’appellerons fibula plutôt que sura[505]. Sur la deuxième figure, le tibia et la fibula sont dessinés en vue postérieure. La troisième montre seulement le tibia en vue antérieure. La quatrième met sous les yeux le tibia en vue postérieure. La cinquième représente la fibula sur la face antérieure. La sixième montre la fibula dessinée sur sa face postérieure[506]. La septième montre la surface supérieure [proximale] du tibia, avec laquelle le fémur s’articule. La huitième contient les deux cartilages qui augmentent les cavités où sont reçues les têtes du fémur. La neuvième propose la surface inférieure [distale] du tibia et de la fibula en vue antérieure, afin que l’on voie la cavité préparée pour l’articulation du talus[507] avec le tibia. La dixième présente seulement la surface inférieure [distale] du tibia dessinée en vue postérieure, à l’endroit où le talus est reçu. La onzième montre le côté interne [médial] de l’appendice inférieur de la fibula, articulé avec le talus. L’index des caractères est le suivant.

A, BCes deux caractères indiquent l’appendice supérieur du tibia sur la première figure. Mais sur la deuxième et la troisième figures, ils indiquent la ligne montrant l’union de l’appendice avec le corps de l’os.
CIndique l’appendice supérieur de la fibula sur la première figure, mais l’union de l’appendice avec le corps de l’os sur la cinquième figure.
DSur la première, D montre l’appendice inférieur du tibia, et sur la troisième l’union de l’appendice.
EIndique sur la première figure l’appendice inférieur de la fibula et sur la cinquième l’union de l’appendice avec l’os ; je n’ai pas annoté de cette manière les appendices et leurs unions sur toutes les figures, mais je pense qu’ils n’échapperont à la vue de personne.
F, G 2, 4, 7Cavités [glénoïdes] du tibia dans lesquelles s’articulent les têtes inférieures [condyles] du fémur.
H, I, K 7Tubérosité qui sépare les cavités du tibia recevant les têtes du fémur. H indique l’avant, I le milieu qui est plus proéminent, K l’arrière. On trouve ces caractères sur les parties concaves de cette tubérosité. Sur la deuxième figure, K et I indiquent la même chose que sur la troisième, la quatrième et la septième figures.
L 8Cartilage [ménisque latéral] augmentant la dépression droite dans le tibia, qui reçoit la tête fémorale externe [condyle latéral].
M 8Cartilage [ménisque médial] augmentant la cavité gauche ou interne dans le tibia, avec laquelle la tête fémorale interne [condyle médial] s’articule.
N 8Les cartilages qui augmentent la cavité du tibia sur cette partie apparaissent très épais.
O 8Sur cette partie, les cartilages susdits s’amincissent et se terminent avant le centre de la cavité.
P, P 8Les cartilages se terminent ici en pointe.
Q 5Cavité superficielle et peu profonde de la fibula, avec laquelle s’articule la tubérosité du tibia qui a déjà été indiquée par R[508].
R 4Tubérosité ou tête du tibia articulée avec la fibula.
S 4, 10Dépression [incisure fibulairel] du tibia qui reçoit la surface inférieure [distale] de la fibula.
T 5, 6, 11Côté interne de la fibula qui se joint au tibia.
V, X, YSur la deuxième figure, V indique la jonction supérieure de la fibula avec le tibia, X la jonction inférieure. Y désigne l’espace qui sépare ces os l’un de l’autre.
Z 1, 2Dans cette région, la fibula n’est pas droite, mais elle se courbe un peu vers l’intérieur, avec le côté extérieur camus.
a, b 1, 3, 7Surface antérieure du tibia, dans laquelle s’insèrent des muscles extenseurs de la jambe.
c 5, 6Processus [processus styloïde] de l’appendice supérieur de la fibula, dans lequel s’insère le tendon du quatrième muscle [muscle biceps fémoral] moteur de la jambe.
d, e, f, g, h 9Surface avec laquelle le haut et les côtés du talus s’articulent. d, e, f montrent la partie supérieure de cette surface dans la neuvième et la dixième figures. En outre, d indique la tubérosité de cette région, e et f les parties latérales de cette tubérosité indiquée par d : la profondeur de leur concavité est plus grande que la hauteur de la tubérosité. En outre, g indique le côté interne de cette surface, formée par la surface externe du processus de l’appendice inférieur du tibia, indiqué par Φ dans la première figure.
Φ, iDans la première figure, ces lettres indiquent le processus de l’appendice inférieur du tibia, qui forme la malléole externe[509].
×Vésale appelle tibia la jambe, c’est-à-dire anatomiquement la partie du membre inférieur, du genou à l’articulation de la cheville. Il désigne le plus grand des os de la jambe en l’accompagnant du génitif du membre (tibiæ os) et le distingue ainsi de l’os plus frêle, la fibula en latin. Celse au contraire appelle la jambe crus et lui attribue deux os, l’un le plus grêle, sura, l’autre, tibia, en établissant un parallèle entre la jambe et l’avant-bras, deux membres pourvus chacun de deux os, cf. Celse, De medicina VIII, 26-27 (ed. J. Henderson), The Loeb Classical Library, t. III, Londres, 2002 (réed.), p. 490. La nomenclature moderne est revenue partiellement à Celse en nommant l’os le plus épais tibia, et en abandonnant le grec péroné.
×La traduction rend compte de la variété lexicale pour désigner une même action.
×Sur le talus ou l’astragale, cf. infra.
×Le R est porté sur la 4efigure. L’emploi du parfait est une remarque incidente révélant la méthode de travail de Vésale qui annote les gravures dans l’ordre où elles se succèdent, quitte à anticiper le fait anatomique.
×Erreur pour malléole interne (médiale), comme le confirme l’index n qui indique bien la malléole externe.