Livre I
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[553] que l’instrument de la marche en eût moins mais plus grands.Les trois os internes [médiaux] du tarse. Les trois os médiaux du tarse articulés par des surfaces pour ainsi direzz s, t, u dans la fig. 13. planes avec l’os naviculaire n’ont pas de nom individuel, mais plusieurs auteurs les appellent tous ensemble les chalcoïdes.Le quatrième os ou le plus externe [latéral]. Le quatrième os situé sur l’extérieur a été appelé cuboïde, en raison de sa forme rappelant un cube ou un dé même s’il présente huit côtés[554]. Son premier côtéaa x dans la fig. 13. est sa face postérieure [proximale] qui est jointebb i dans la fig. 7.
c α, β dans la fig. 12.
au calcaneum ; le deuxième côté [distal]c est situé à l’avant et nous enseignerons qu’il est joint par une surface continue à deux os du pied [deux os métatarsiens]dd IIII, V dans la figure 1.
e γ dans les figures 12, 13.
. Le troisièmee est la face interne [médiale] articulée avec l’os du tarse proximal. Le quatrièmeff δ dans les figures 12, 13. regarde le côté externe [latéral] du pied et mérite à peine le nom de face car il est quasiment plane. Le cinquièmegg ε dans les figures 12, 13. est la face supérieure, elle n’est jointe à aucun autre os, mais regarde la partie supérieure [dorsale] du pied. Le sixièmehh ζ, η dans la fig. 2 ; ζ dans la figure 13. regarde le sol; lui non plus n’est joint à aucun autre os, il est plus irrégulier que les autres côtés et a pour lui seul une une sorte de dépression oblonguei,i κ dans la figure 2. vers laquelle, gràce à la très grande prévoyance de la Nature, revient le tendon du septième muscle moteur du pied [muscle long fibulaire]kk V, X dans la 15eplanche des muscles.. Parce que cet os a plusieurs côtés mal définis et inégaux, et qu’il n’a pas exactement la forme d’un dé, les Arabes l’ont appelé «  grelon », en raison de sa forme inégale et d’une certaine ressemblance avec le grelon. À cause de son aspect multiforme, d’autres l’ont appelé polymorphe, comme l’os de la tête comparable à un coin [sphénoïde]. Cet os du tarse s’articule avec le calcaneum (comme nous l’avons dit précédemment) et prend appui sur le sol : les trois autres sont à une certaine hauteur du sol en même temps que l’os naviculaire pour donner la forme très concave de cette partie du pied.Les os du tarse varient en forme et en nombre. Les os du tarsemm Comparez les os du tarse dans les figures 1, 2 et dans les figures 12 et 13., comme ceux du carpe, diffèrent entre eux en forme et en nombre, et ils ne se présentent pas de façon égale, ni sur la partie supérieure ni sur la partie inférieure. L’os cuboïde et le premier os [os cunéiforme médial] qui occupe le côté interne du pied, sont beaucoup plus grands que les deux au milieu. Et le plus grand de ces deux derniers est celui [os cunéiforme latéral] qui est joint au cuboïde, tout comme le cuboïde lui-même est plus grand que l’os médial. En outre, l’os cuboïde est tourné vers l’arrière, vers le calcaneum, alors que l’os le plus médial s’étend beaucoup plus que les autres en avant, vers l’hallux. Parmi les os du milieu, l’os proximal [os cunéiforme intermédiaire] de l’os le plus profond, apparaît court, moins allongé en avant que celui joint au cuboïde. Quand ils sont tous joints en même temps, leur surface supérieure a une forme convexe et arrondie, la surface inférieure est concave et arquée, ce que personne n’ignore en raison de la fonction du pied. Les deux os du milieu rappellent la forme d’un coin ; là où ils regardent la partie supérieure [dorsale] du pied, ils sont larges et quelque peu cylindriques, mais dans la plante [du pied], ils n’apparaissent pas moins pointus que s’ils avaient été encastrés comme deux coins entre l’os le plus externe [latéral] et l’os le plus interne [médial]. En outre, celui qui est joint au cuboïde, est plus pointu que celui joint à l’os le plus médial et il descend plus bas dans la partie inférieure du pied, parce que sur son processusnn θ dans la figure 13. le tendon du cinquième muscle [muscle tibial postérieur]oo D, E et c, d dans la 15eplanche des muscles. moteur du pied s’insère très solidement. Sur les côtés où ils sont joints les uns aux autres, les os du tarse ne sont pas recouverts de cartilage lisse et poli sur toute l’étendue de leur articulation, mais seulement sur la face postérieure proximale de l’os naviculaire ; sur les autres parties, ils ne sont pas très distants l’un de l’autre et sont réunis par l’intermédiaire de ligaments cartilagineux.Description du PIED. Le tarse est suivi de la partie du piedpp I, II, III, IV, V dans la figure 1 ; de b, b à d, e, f, g et i, i dans les figures intégrales. appelée par Hippocrate stêthos [la poitrine][555], peut-être d’après la ressemblance avec l’alignement des côtes, pedion par d’autres Grecs, par les Latins planta, parfois poitrine et trace. Mais comme ces mots latins auraient été cause de beaucoup d’obscurité dans notre exposé sur les muscles et dans nos descriptions des vaisseaux et des nerfs (du moins si nous les avions utilisés), ici aussi, très avantageusement, on empruntera les noms aux Grecs ; certains traduisent pedion par planum dans le sens d’une partie du pied, mais cette traduction est quasiment incompréhensible.Le pedion [métatarse] est constitué de cinq os. Le métatarse correspond donc au métacarpeqq I, II, III, IV dans les figures 1, 2 du chapitre 25. de la main, mais il est composé de cinq os, et non de quatre comme le métacarpe. En effet, il fallait que le pouce fût opposé aux autres doigts dans la main, et pour cette raison, la première phalange du pouce devait être articulée plus lâchement avec le carpe que les phalanges des quatre autres doigts ; c’est pourquoi, nous avons suivi Galien et nous avons compté la première phalange du pouce comme une première phalange de doigt et non comme un métacarpien, en attribuant au pouce trois phalanges comme aux autres doigts[556]. Mais les cinq os du métatarse sont joints aux os du tarse par une même forme d’articulation et sur une seule ligne. Puisque le pied est l’organe de la marche, il lui faut avant tout la sécurité de la stabilité, ce qui réclame des os placés sur une seule ligne, non seulement ceux du métatarse mais aussi ceux des orteils.Articulation du métatarse avec les os du tarse. Les os du métatarse s’articulent avec ceux du tarserr Ces surfaces du tarse sont indiquées dans l’ordre par ι, κ, λ, α, β. par des têtes lisses et si peu saillantes, si obscurément proéminentes qu’on pourrait dire avec raison que les os du métatarse s’articulent avec ceux du tarse par des surfaces planes ; l’os métatarsien placé devant l’hallux s’articule avec l’os du tarse le plus interne [médial], celui qui supporte le deuxième orteil avec le deuxième os du tarse [os cunéiforme intermédiaire], celui qui supporte le troisième orteil avec le troisième os du tarse [os cunéiforme latéral], mais les deux derniers se joignent au cuboïde, tout comme les os du métacarpe sur lesquels reposent l’annulaire et le medius[557] sont unis au huitième os du carpe [os hamatum ou semi-lunaire]ss De III, IIII à 8 dans la figure 2 du chapitre 25., comme cela a été dit. Et de même que nous avons dit qu’un osselettt N dans les figures 1 et 2 du chapitre 25. est placé sur le côté externe [latéral] de l’articulation entre le métacarpien soutenant le petit doigt et le carpe, on voit de même dans le pied un osselet semblableuu μ dans les figures 1, 2. placé sur le côté externe [latéral] de l’articulation entre le cinquième os du métatarse et le cuboïde. En outre, de même que la face antérieure des os du tarse ne se termine pas sur une seule ligne, de même certains os du métatarse sont plus longs que d’autres sur la face postérieure.

×Erreur de pagination : page 150 au lieu de 148 dans l’exemplaire consulté.
×Erreur de nombre apparemment, comme le montre la description des six faces de l’os.
×Cf. Galien, De ossibus, éd. I. Garofalo et A. Debru, Paris, 2005, p. 83 note 2.
×L’analogie entre métacarpe et métatarse reste esquissée dans la mesure où Vésale considère que le pouce a trois phalanges, alors qu’il en attribue correctement deux à l’hallux, comme s’il ne voulait pas trancher entre Galien et Eudème sur ce point, cf. Galien, De l’utilité des parties III, chap. 8 ; Fabrica I, chap. 25.
×Erreur pour le petit doigt.