Paraphrasis
[Sign. A v]

qu’on étudie par rapport à elle, et qui est la plus utile pour la pratique. C’est à ce moment-là que naquit mon étonnement en constatant que la méthode communément employée par un grand nombre de médecins de notre époque, dans leur lutte contre les maladies, diffère à ce point de celle des Grecs et des hommes les plus savants parmi eux, et reste attachée avec une telle opiniâtreté (pour ainsi dire) aux traces laissées par les barbares et les Arabes. J’ai donc pensé qu’il ne serait pas inutile, pour que rien ne nous échappe dans cette partie de la thérapeutique, de comparer avec beaucoup d’attention les ouvrages des Arabes et ceux des Grecs (que tu as toujours mis en avant comme étant tes préférés, en vertu de ton excellent jugement). Cette méthode fut aussi celle que les meilleurs médecins parisiens ont grandement recommandée à leurs étudiants, espérant ainsi que bientôt l’ancienne pratique de la médecine provenant des écrits d’Hippocrate serait rappelée à notre mémoire pour la plus grande utilité des mortels, et qu’elle montrerait partout sa vigueur, grâce aux efforts progressifs de ceux qui exercent cet art. Suivant donc ton conseil et celui de mes plus éminents professeurs, je choisis en premier Rhazès et je le comparai scrupuleusement avec les écrits des Grecs