Paraphrasis
Sign. 4

C’est vers ce but qu’ils tendaient tous, en allégeant nos peines, par exemple pour restituer dans leur antique authenticité les officines d’apothicaires remplies de mots barbares, pour ne pas dire de faux médicaments. Aussi, ébranlé par ces faits, et à l’exemple de ces médecins, j’entrepris de corriger la traduction de Rhazès afin de soulager tous les candidats en médecine d’un énorme travail, et pour mettre entre les mains des lecteurs l’auteur une fois épuré, non seulement purgé des noms de médicaments barbares et inconnus aux oreilles latines, mais présenté avec une meilleure ordonnance du discours, de telle sorte que ce qui auparavant était rugueux et grossier et ne pouvait être compris à cause de son obscurité, puisse maintenant briller – dans la mesure où la chose est possible et où le sujet le permet – et demande moins d’effort au lecteur. Mais je n’ai pas essayé de toujours traduire mot à mot (ce qu’un traducteur désirerait peut-être faire), j’ai plutôt fait une paraphrase, en ajoutant librement ce que j’ai jugé nécessaire au sujet, et en expliquant dans un discours plus étoffé des points qui paraissaient trop obscurs. Je crains donc que ce petit travail, fruit de mes veilles,