Introduction : de 1955 à 2017, le double abord rappel historique.
-1955 Goodwin, première ponction des cavités rénales distendues.
-1976 Fernström et Johansson publient les 3 premiers cas de chirurgie percutanée du rein en décubitus ventral pour le traitement de calculs.
-1987 Valdivia De Uria décrit la néphrolithotomie percutanée en décubitus dorsal modifié.
-1998 Jackman publie son expérience de chirurgie Mini Percutanée chez l’enfant avec une gaine d’accès de taille réduite 11 F.
-Dès le début du 21-ème siècle, les nombreux travaux de Traxer ont propulsé l’urétérorénoscopie flexible associée à la lithotritie L.A.S.E.R au premier rang des traitement des calculs rénaux en France.
-2007, Ibarluzea et Scoffone décrivent le traitement combiné par voie antégrade et rétrograde des calculs rénaux en position de Valdivia De Uria.
-2017, Cracco publie une revue de la littérature des résultats du traitement combiné des calculs rénaux.
Le traitement combiné : description
L’abord rétrograde par urétérorénoscopie souple permet un premier accès aux cavités rénales. Cet accès entraine une mise en tension des cavités rénales alors mieux visibles avec l’échographe pour la ponction transcutanée. L’arrivée de l’aguille de ponction et la dilatation du trajet pariéto rénal sont ainsi contrôlées par endoscopie. Par la voie antégrade per cutanée l’opérateur peut ainsi avec une fibre LASER de grosse taille (500 à 1000 microns) détruire et évacuer des grosses pièces de calculs, pendant que l’autre opérateur peut détruire aussi des calculs avec une fibre LASER (200 à 270 microns) mais aussi relocaliser et présenter des calculs difficiles d’accès en regard du néphroscope rigide. Une fois la destruction et l’évacuation des calculs réalisées, les deux opérateurs peuvent rechercher des fragments de façon simultanée dans le but d’optimiser le résultat sans fragments.
Le traitement combiné : les résultats
La revue de la littérature publiée par Cracco en 2017 montre un intérêt certain du double abord pour le traitement des gros calculs et calculs complexes rénaux par rapport au traitement percutané seul avec une diminution des retraitements, une amélioration des résultats sans fragments (96,9% vs 86,7%), une durée d’hospitalisation moindre (5,1J vs 7) et une meilleure sécurité opératoire.
Conclusion : Le traitement combiné, une évolution nécessaire.