La survie des patients lors de la phase initiale et tardive de l'évolution d1une brûlure, est en augmentation depuis une dizaine d'années. Cela est dû à des améliorations réalisées dans quatre domaines :
-physiopathologique ; la brûlure est une réaction inflammatoire et immunitaire intense et prolongée. Les facteurs de risques, surface et profondeur de la brûlure, âge, inhalation respiratoire, infection, sont mieux connus.
-techniques de réanimation (respirateurs, rein artificiel, protocoles médicamenteux) et de monitorage des grandes fonctions (cardio-circulatoires, respiratoires, métaboliques, digestives, rénales).
-Techniques de laboratoire plus complètes, précises, et rapides,
-Médicaments plus performants.
Des progrès ont pu être réalisés lors de la prise en charge des problèmes hémodynamiques, des complications respiratoires, des perturbations nutritionnelles, des processus infectieux, de l'insuffisance rénale. L'anesthésie et l'analgésie ont permis non seulement de soulager les patients mais aussi d1accélerer le recouvrement des lésions et donc de limiter les complications générales. Néanmoins, les traitements restent essentiellement symptomatiques car, malgré la mise en évidence du rôle de nombreux médiateurs (cytokines, radicaux libres), le traitement étiopathogénique n'en est qu'à ses débuts.