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Le but de cette étude a été de rapporter les résultats préliminaires de l’évaluation prospective de la pose d’endoprothèse sous contrôle fluoroscopique pour cancer du côlon gauche occlusif (CCO). D’octobre 1998 à octobre 1999, 10 patients consécutifs et non sélectionnés (6 femmes, 4 hommes, d’âge moyen 80 ans) porteurs d’un CCO (côlon descendant : 5, sigmoïde : 3, transverse : 1, rectum : 1) ont été proposés pour la mise en place en urgence d’une prothèse métallique auto-expansive sous guidage fluoroscopique, sans anesthésie ni prémédication. Il y a eu deux échecs : une impossibilité traitée par colostomie de proche amont et un défaut de positionnement traité par prothèse par voie endoscopique. Il y a eu une complication grave : perforation lors du passage du guide (intervention immédiate suivie du décès à j6 par complication respiratoire). L’occlusion a été levée dans 7 cas. Quatre patients ont conservé la prothèse dans le cadre d’un traitement palliatif, sans récidive de l’occlusion avec un recul moyen de 4 mois. Trois patients ont été opérés moins de 12 jours après la levée de l’occlusion : 2 colectomies "idéales" et une opération de Hartmann, avec des suites simples. La pose d’endoprothèse colique en urgence par voie radiologique pour CCO est une technique simple et rapide, qui permet d’éviter la colostomie initiale, peut constituer un traitement palliatif définitif.
Une nouvelle étiologie d’ischémie médullaire : la compression d’une artère lombaire par le pilier droit du diaphragme.
Deux observations cliniques permettent de décrire une nouvelle cause d’ischémie médullaire : la compression par le pilier droit du diaphragme d’une deuxième artère lombaire donnant naissance à une artère spinale postérieure. Il s’agit de deux patients âgés de 42 et 60 ans, ayant eu des épisodes spontanément régressifs de paraplégie, déclenchés dans un cas par des malaises orthostatiques, et dans l’autre cas par une hyperextension des membres inférieurs. Les résultats des explorations radiologiques étaient superposables. L’artériographie médullaire montrait une sténose de la 2ème artère lombaire droite, à partir de laquelle naissait une artère spinale postérieure. L’angio-scanner permettait de rapporter la sténose à une compression par le pilier droit du diaphragme. L’artériographie dynamique a mis en évidence une occlusion totale de l’artère par la mise en hyperextension des membres inférieurs. Le traitement a consisté en la section chirurgicale du pilier du diaphragme, avec des suites simples et l’absence de récidive de paraplégie avec un recul de 4 et 7 ans.
Quelle formation initiale et continue pour les chirurgiens de demain ? Certifications ? Re-certifications ?
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Il n’existe aucune certification réelle, aucune vérification objective du niveau de connaissances et de compétences pour la délivrance du diplôme de chirurgien en France, en 2016, que ce soit en fin de formation ou au cours de la carrière. Le diplôme s’obtient, selon les règles administratives actuellement en vigueur, par une assiduité de l’interne aux stages (en règle 10 stages de 6 mois) qu’il doit effectuer pour obtenir son Diplôme d’Etude Supérieur, puis son Diplôme d’Etudes Supérieures Qualifiant de type II.
Les professeurs des Universités, coordonnateurs locaux et régionaux de ces DESC, se réunissent une fois par an, auditionnent les candidats en fin de cursus, jugent le travail de mémoire obligatoire que le candidat doit écrire, évoquent ensemble le parcours général du candidat qu’ils ont, la plupart du temps, côtoyé, et la qualification avec l’autorisation d’opérer est réellement délivrée par l’Ordre des médecins après l’obtention du DESC et le passage de la Thèse d’exercice.
Cette qualification n’est jamais remise en cause dans le déroulement de la carrière des chirurgiens. Seules des sanctions peuvent être prises par l’Ordre des Médecins en cas de problème.
La plupart des chirurgiens formés dans les CHU français sont d’un très bon niveau, mais l’absence de certification, et d’appréciation réelle des capacités des candidats peut théoriquement produire, dans certains cas, des chirurgiens d’un niveau insuffisant.
L’absence de re-certifications au cours de la carrière pose le problème de l’acquisition des techniques nouvelles liées au progrès constants de la chirurgie, qui est laissée à l’initiative personnelle de chaque chirurgien, une fois son cursus facultaire accompli.
Pourtant, on peut distinguer clairement 4 champs d’apprentissages distincts dans la formation des chirurgiens, quelques soient leur spécialités. Ces champs d’apprentissages et de compétences pourraient théoriquement faire l’objet de certifications, voire de re-certifications régulières. 1/ Un champ d’apprentissage des fondamentaux (savoir se repérer dans le corps humain) (Anatomie et physiologie), 2/ un champ d’apprentissage des procédures (savoir opérer), 3/ un champ d’apprentissage de la décision (savoir décider), enfin, 4/ un champ d’apprentissage éthique (savoir se comporter).
Actuellement, ces champs d’apprentissages ne sont ni identifiés comme tels, ni enseignés, ni évalués séparément, l’ensemble de l’apprentissage se faisant par compagnonnage, au cours des 5 années de formation. La qualité de la formation est évaluée globalement, de façon relativement intuitive et non pas objective, en fin de cursus. Le développement récent, dans la plupart des facultés françaises de centres de simulation, qui doivent à notre avis être couplés aux laboratoires d’anatomie (intérêt toujours d’actualité de la dissection des cadavres selon nous dans la formation chirurgicale), la réforme du 3ème cycle des études médicales en cours de gestation qui devrait être instaurée en 2017, la nécessité de « traçabilité » de la formation pour répondre aux éventuels problèmes médico-légaux pouvant survenir dans toute carrière chirurgicale, doivent pousser l’ensemble du corps chirurgical académique à se positionner sur cette question et à proposer une méthode générale de certification.
Commentateur : Jean-Pierre RICHER (Poitiers)
Volume d’activité représenté par la chirurgie viscérale et générale d’urgence