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Communications de FOURNIOLS E
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Le but de cette étude rétrospective était de rechercher d’éventuels facteurs de risques en fonction des sites traumatisés les plus fréquemment concernés, de discuter la stratégie dans ce contexte de polytraumatisés et de proposer de nouvelles options thérapeutiques. L’étude porte sur 36 patients ayant eu une ou plusieurs infections du site opératoire. Il s’agissait uniquement de polytraumatisés vrais et non de polyfracturés hospitalisés en urgence à l’hôpital Pitié-Salpêtrière entre janvier 1992 et décembre 1997. Les circonstances de l’accident étaient : un accident de la voie publique dans 16 cas, dont 12 de deux-roues, 3 accidents de voiture et 1 piéton renversé. Dans les 20 autres cas, il s’agissait d’une chute d’un lieu élevé, dont 18 chutes volontaires entre 10 et 20 mètres, et 2 chutes accidentelles. Les conditions de prise en charge du patient, le type de fracture, le traitement chirurgical initial, la classe de l’intervention selon Altmeier et le type de germe ont été analysés. Chez ces 36 patients, le délai de prise en charge entre le moment de l’accident et l’arrivée au réveil était compris entre 2 et 3 heures. Le délai moyen entre l’arrivée au réveil et le début de la chirurgie orthopédique était de 6 heures. L’intervention a duré en moyenne 8 h 30 (extrêmes : 2 heures - 17 heures). Il a été trouvé 45 infections du site opératoire chez ces 36 patients. Le taux d’infection chez les polytraumatisés était de 12 % entre 1996 et 1997, et de 1,9 % pour les patients mono ou polyfracturés pour la même période. Du point de vue bactériologique, 20 infections était mono-microbiennes, 25 infections poly-microbiennes avec 2 à 4 germes différents dans une même plaie. Le taux d’infection de 12 % chez les polytraumatisés est supérieur à celui de la plupart des séries publiées. Cette étude a mis en évidence une majorité d’infections polymicrobiennes avec des germes hospitaliers. Du point de vue physiopathologique, 3 groupes d’infection du site peuvent être individualisés : 1er groupe : les infections d’origine hématogène qui concernent 3 patients et 4 sites opératoires soit 8,5 % de notre série, 2ème groupe : les infections dont l’origine est manifestement peropératoire ou péri-opératoire, dans le 3ème groupe, correspondant à 2 malades dans la série, il s’agissait d’infection du rachis opéré par voie postérieure chez le paraplégique. L’étude de cette série a permis de confirmer le haut risque d’infection chez les patients polytraumatisés avec 2 sites principaux regroupant plus de 70 % des infections : les fractures ouvertes des membres inférieurs et les fractures de l’arrière-pied.
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