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Communications de MAZZUCOTELLI JP
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La chirurgie de l’insuffisance coronarienne a débuté par une chirurgie visant à faire disparaître les douleurs de l’angine de poitrine, en coupant les voies nerveuses sensitives destinées au coeur. Dans un deuxième temps, les chirurgiens tenteront de revasculariser le myocarde de façon indirecte, en provoquant des adhérences entre le coeur et différents tissus, en modifiant le sens de la circulation coronaire ou en créant des shunts artificiels dans le myocarde par implantation directe de l’artère mammaire interne dans le ventricule gauche. Mais toutes ces techniques se révéleront insuffisantes et les chirurgiens s’orienteront alors vers la revascularisation directe des coronaires. C’est en 1968, que les premières revascularisations coronaires directes par pontage avec la veine saphène interne seront réalisées. Sous l’impulsion des pionniers de la chirurgie cardiaque tel que le Professeur Jean Paul Cachera en France, cette chirurgie prendra alors un essor important aidé par le développement de la circulation extracorporelle. La chirurgie coronaire évoluera à tous les niveaux : développement des techniques microchirurgicales pour les anastomoses, utilisations des greffons artériels dont la durabilité est meilleure que celle de la veine, réalisation de revascularisations complètes. Cette chirurgie se révèlera au cours du temps, fiable et reproductible et donnera des résultats excellents avec des taux de mortalité et d’infarctus postopératoires très faible et surtout une amélioration de la qualité de vie et de la survie à long terme. La chirurgie coronaire est encore aujourd’hui un outil thérapeutique indispensable dans le traitement de la maladie coronaire ischémique.
Coronary insufficiency surgery : from symptomatic surgery to
microsurgical reconstruction of coronary arteries.
At the beginning of coronary disease surgery, the goal for surgeons was to reduce the pain of angina pectoris using different surgical techniques as cervicothoracic ganglionectomy or section of preaortic plexus. In a second step, various indirect surgical methods of myocardial revascularization were performed such as stimulation of collateral channels by means of adhesions between pericardium or other tissues and myocardium, reversal of cardiac blood flow and creation of artificial shunts by implantation of internal mammary artery in the myocardium. Unfortunately, the success of these techniques was less than expected, therefore, direct surgical reconstruction of coronary arteries became the main challenge for cardiac surgeons. The first successful bypass procedures with autogenous saphenous veins for coronary artery reconstruction were performed in early 1968. Thereafter, the number of bypass procedures increased rapidly helped by continuous improvement of extracorporeal circulation. In France, Professor Jean-Paul Cachera was one of the pioneers who gave the surgical technique guidelines for a safe and effective coronary artery reconstruction surgery. The most important changes in surgical techniques like the use of microsurgical techniques for anastomosis, multiple arterial grafts and complete revascularization has led to reduction of postoperative mortality and myocardial infarction, improvement of quality of life and increase of survival rate of patients with coronary artery disease. Coronary artery bypass surgery remains today an effective therapeutic tool for coronary artery disease.
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Le remplacement du cœur défaillant par une machine fait partie depuis 50 ans, des grands défis pour lesquels l’homme n’a toujours pas trouvé de solution définitive. Les premiers travaux expérimentaux datent de 1958 et pendant les années 60, près d’une quarantaine de modèles de cœur artificiel verront le jour, alors que la chirurgie cardiaque n’en est qu’à ses débuts. Après l’engouement lié aux premiers succès, viendra la déception car si le concept de cœur artificiel devient réalité, de nombreux problèmes grèvent lourdement les résultats, en particulier les complications hémorragiques, thromboemboliques et les infections. Mais les équipes continueront à travailler dans ce domaine et dans les années 80, les nouvelles générations de cœurs artificiels permettront d’améliorer de façon significative la survie des patients. Dans les années 90, un véritable tournant va s’opérer avec d’une part l’apparition de systèmes implantables et mobiles, et d’autre part une meilleure prise en charge des patients tant dans les indications que dans le traitement et la prévention des complications postopératoires. Aujourd’hui, l’assistance circulatoire mécanique est un outil thérapeutique indispensable dans les services de chirurgie cardiaque, car elle permet de sauver des patients jeunes voués à une mort certaine et de les réhabiliter jusqu’à la transplantation cardiaque. Si aucun système d’assistance n’a permit aujourd’hui d’obtenir une survie équivalente à celle obtenue après une greffe cardiaque, les progrès récents et à venir nous en rapprochent, lentement mais inexorablement.
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