Au début des années 1990 le dosage peropératoire de la Parathormone
(PTH) (Nichols ou Future Diagnostics) est entré dans la routine
des blocs opératoires. Cela a provoqué un changement profond
dans l'attitude des chirurgiens.
Hyperparathyroïdisme primitif. Une diminution de 50% des valeurs
initiales de la PTH est jugée satisfaisante pour affirmer la résolution
définitive d'une pathologie parathyroïdienne. Toutefois, il
existe, à notre avis, un problème d’interprétation des résultats, s’il
s’agit d’une pathologie multiglandulaire. Dans notre expérience de
727 cas, nous avons observé 84 adénomes doubles (11,5%), 72 hyperplasies
(9,9%) dont 18 hyperplasies familiales. Nous avons effectué
un dosage peropératoire de la PTH dans 284 cas pendant les
5 dernières années. La diminution est optimale pour le bon résultat
de l’intervention lorsqu’elle est au moins de 50% après 10 minutes,
mais l’expérience clinique reste importante dans les cas difficiles et
nous pensons, dans ces cas là, qu’une normalisation de la PTH est
nécessaire pour être certain du bon résultat de l’intervention
Hyperparathyroïdisme secondaire (HPT II) et tertiaire (HPT
III). Le dosage peropératoire de la PTH est également utile dans ces
cas pour prévenir ou réduire les persistances et les récidives. Le
meilleur pourcentage de diminution de la PTH pour ne pas risquer
d’erreurs est controversé. Une étude rétrospective a été faite sur 448
patients opérés de 1995 à 2003 (360 HPT II et 88 HPT III) : nous
avons utilisé le dosage peropératoire de la PTH chez 241 patients.
Nous pensons que celui-ci est sans doute utile pour prévenir une
persistance de la maladie, non seulement dans les réinterventions,
mais aussi au cours de l’intervention initiale. La diminution optimale
devrait être de 81% pour l'HPT secondaire (dans les cas part iculièrement
difficiles avec plus de deux prélèvements 82%) tandis
que pour l’HPT tertiaire une diminution de 50% est suffisante (dans
les cas particulièrement complexes, il est nécessaire de considérer
une diminution de 68%).
Changes introduced by intra operative quick parathyroid
hormone assay in the surgical management of hyperparathyroidism.
At the beginning of the 90’s the quick intraoperative Parathormone
assay (Nichols or Future Diagnostic) has entered as routine in the
operative theaters. This has provoked a deep change in the behaviour
of surgeons toward parathyroid pathology.
Primary HPT. A 50% fall of the initial values of PTH is judged
satisfactory for the definitive resolution of a parathyroid pathology.
However, according to our experience, in presence of a multiglandular
disease, a problem of data interpretation exists. In our experience
of 727 cases, we have observed 84 double adenomas (11.5%),
72 hyperplasias (9.9%), including 18 MEN. We performed a quick
intraoperative PTH assay in 284 cases during the last 5 years. The
cut-off is optimal for the good result of the intervention when it is at
least 50% after 10 minutes of the removal of the adenoma, but clinical
experience remains very important in difficult cases. In these
cases, a normalization of the PTH is necessary to be certain of the
good results of surgery.
Secondary and tertiary Hyperparathyroidism. The quick intraoperative
PTH assay is also useful, in these cases, to prevent or to
reduce the persistences and the recurrences of the disease. The best
cut-off is still controversial. A retrospective study based on 448
patients operated on from 1995 to 2003 (360 HPT II and 88 HPT
III) has been made : quick PTH assay was used in 241 patients. We
think that it is useful to avoid a persistence of the disease, not only
in the reoperations, but also during the first intervention. The opt imal
cut-off should be 81% for the secondary HPT (in the particularly
difficult cases with more than two samples, 82%) while for the
tertiary HPT a 50% fall is satisfactory (except in particularly complex
cases where it is necessary to consider a 68% fall).