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Communications de SOLER M
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Objectif : L’objectif de cette nouvelle technique développée par F. Ugahary est le traitement des hernies de l’aine par la mise en place dans l’espace pré péritonéal, d’une grande prothèse de renforcement unilatéral du sac viscéral, de façon minimale invasive, par une courte incision de voie d'abord inguinale supérieure et latérale de 3 à 4 cm. Elle s'inspire, en particulier, des techniques de R. Stoppa et de G.Wantz. Patients et méthodes : De 1995 à mai 2003, F. Ugahary, (Tiel, Pays- Bas) a traité 1492 hernies, concernant 1374 patients, le taux de suivi est de 93 %, avec un recul moyen de 5 ans. De mars 2001 à janvier 2004, 300 hernies ont été traitées à Cagnes sur mer (Marc Soler) concernant 263 patients. Le taux de suivi est de 85 %, avec un recul moyen de 18 mois. Résultats : F. Ugahary :(n = 1492). Il n’y a eu aucun décès postopératoire. Il y a eu une plaie de vessie traitée par la même voie d'abord, 18 complications postopératoires (1.2%), avec la nécessité de pratiquer l'ablation de la prothèse dans un cas, de réséquer ou de libérer le nerf ilio inguinal dans trois cas, de réaliser des ponctions de sérome ou évacuation d’hématome dans 13 cas. Un patient présente des douleurs sévères persistantes après un an. Il y a eu 22 (1.5%) récidives, une éventration opérée par plastie musculaire. M. Soler :(n= 300). Il n’y a eu aucun décès postopératoire. Il y a eu 12 séromes ou hématomes (4%), ayant nécessité deux gestes locaux très simples. Il ne persiste aucune douleur chronique sévère. Il y a eu 7 récidives (2.3%). Conclusion : L’intervention de F. Ugahary associe les avantages de l'approche postérieure à ceux de la chirurgie minimale invasive. Une intervention techniquement complexe peut ainsi être réalisée avec le minimum de contraintes pour le patient. Et probablement, pour un coût minimum. La technique s’adresse à la majorité des hernies rencontrées. L’absence quasi totale de fixation de la prothèse et l’utilisation quasi exclusive des espaces clivables contribue probablement au faible niveau de douleur postopératoire. Compte tenu des résultats présentés, une plus large diffusion de la technique semble légitime.
Preperitoneal grid-iron hernia repair for hernia of the groin
(Ugahary technique).
The objective of this new technique developed by F. Ugahary is to treat hernia of the groin by placing a large prosthesis for the unilateral reinforcement of the visceral sac in the preperitoneal space. It is a minimally invasive procedure, with a 3 to 4 cm grid-iron incision. It is inspired by the techniques of R. Stoppa and G.Wantz. Patients and methods: From 1995 to May 2003, F Ugahary, (Tiel, Netherlands) treated 1492 hernias (1374 patients); the rate of follow up was 93%, with a mean follow-up time of 5 years. From March 2001 to January 2004, 300 hernias (263 patients), were treated in Cagnes sur Mer (Marc Soler, France). The mean follow-up time was 18 months, the rate of follow up was 85%. Results: F. Ugahary : (n=1492). There was no postoperative death. There was one bladder injury, treated by the same incision. Eighteen (1.2%) postoperative complications occurred: in one case the prosthesis had to be removed, in three cases the resection or the dissection of the ilio-inguinal nerve was necessary, and in 13 cases punctures or evacuation of haematomas or seromas were necessary. One patient had persistent, severe pains after one year. The recurrence rate was 1.5% (22 cases). One incisional hernia was operated on by muscular suture. M. Soler: (n= 300). There was no postoperative death. There were 12 (4%) seromas or haematomas, necessitating two very simple local procedures. No severe chronic pain was observed. The recurrence rate was 2.3 % (7 cases). Conclusion: The F. Ugahary procedure combines the advantages of the posterior approach with those of minimally invasive surgery. Thus, a technically sophisticated procedure can be achieved with minimum constraints for the patient, and probably at a minimal cost. The technique is suitable for a majority of groin hernias. The almost total absence of fixing of the prosthesis and the nearly exclusive use of cleavable spaces probably contribute to the low level of postoperative pain. With the results presented, a more widespread diffusion of the technique seems legitimate.
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Selon les principes développés par L. Nyhus, J. Rives et R. Stoppa, avec les apports de J.H. Alexandre et B. Kron a été imaginé par F Ugahary une technique de cure des hernies de l’aine minimale invasive (sous anesthésie locale et en ambulatoire…) par une Incision inguinale de 3 cm, située 3 cm au-dessus de l’orifice inguinale profond avec la mise en place d’une grande prothèse pré péritonéale non fixée. La libération extensive des espaces clivables et la pariétalisation du cordon spermatique étant réalisée à l’aide de valves « dissectrices ». La conception par E. Pélissier d’un matériel prothétique spécifique, a permis le développement de la technique Trans Inguinale Pre Péritonéale (TIPP) réalisant le même type d’intervention avec les mêmes principes mais avec une voie d’abord transversale située en regard de l’orifice inguinal profond. E. Pélissier, P. Ngo. F. Berrevoet, S. De Gendt, en Belgique. J.F. Gillion, J.M. Chollet à Antony ont été les initiateurs et promoteurs de la technique Trans Inguinale Pré Péritonéale.
Utilisant les principes de dissection de F. Ugahary avec la voie d’abord de la technique TIPP j’ai proposé une technique minimale invasive (la technique minimale Open pré péritonéale, (MOPP), réduite à une incision de 3 à 4 cm. Le principe étant toujours la mise en place d’une grande prothèse de renforcement pariétale, non fixée, dans l’espace pré péritonéal avec pariétalisation du cordon spermatique. Tous les types de hernie primaire, inguinal ou crural, peuvent être traitées par cette technique, en particulier les volumineuses hernies inguino- scrotales ou les hernies crurales engouées. En présence de hernie bilatérale, les deux côtés sont opérés au cours de la même séance opératoire, les deux prothèses se superposant sur la ligne médiane. Les hernies récidivées voir multi récidivées, sans matériel préalablement mise en place, ou après intervention de type Lichtenstein sont également une excellente indication. Les antécédents de chirurgie radicale de la prostate, de radiothérapie pelvienne, et la réalisation de pontage vasculaire avec dissection de l'espace pré ou retro péritonéal sont une contre-indication relative à la technique MOPP/TIPP, ainsi que les hernies récidivées avec prothèse implantée dans l'espace pré-péritonéal. Cependant avec l'expérience, il est souvent possible de réaliser un abord de type MOPP/TIPP, et de décider finalement de réaliser une intervention de type Lichtenstein en cas d'échec de dissection dans plan pré péritonéal. Les patients sont opérés de préférence en hospitalisation de jour en fonction des critères habituels et avec les précautions d’usage. Il n’y a pas de restrictions particulières en ce qui concerne les activités autorisées en post-opératoires.
Commentateur : Édouard PÉLISSIER (Paris)
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