Les techniques chirurgicales mini-invasives sont apparues depuis
une vingtaine d’années dans les différentes spécialités chirurgicales.
Rapidement, après la première cholécystectomie sous coelioscopie,
de nombreuses techniques chirurgicales vidéoscopiques se sont
développées. La chirurgie rachidienne n’a pas échappé à cette évolution.
Le but en est de réaliser les mêmes gestes thérapeutiques
tout en diminuant le traumatisme opératoire grâce aux principes de
la coelioscopie. La minimalisation des incisions pariétales permet en
effet de diminuer la durée de l’acte thérapeutique, le saignement
opératoire, les douleurs post-opératoires, le temps d’hospitalisation
et de la phase de convalescence. Ces techniques mini-invasives
permettent de pratiquer des greffes osseuses et des ostéosynthèses
par plaques vissées et/ou cages intersomatiques. Les premières séries
publiées confirment en grande partie les espoirs mis dans ces
nouvelles techniques. Toutefois, celles-ci imposent de la part du
chirurgien une formation et un entraînement particuliers et quels
qu’en soient les résultats, ils ne doivent pas, sous prétexte d’une
morbidité moindre, faire oublier les résultats des traitements médicaux
non invasifs.
Interbody fusion of the lumbar spine under mini-invasive
technique (with videoscopic control)
The development of mini-invasive surgical techniques started
twenty years ago. After the first cholecystectomy by celioscopy, a
number of videoscopic surgical techniques were rapidly developed.
Spinal surgery followed this evolution. Its aim is to perform the
same operative procedure with a less invasive surgical approach,
according to the principles of celioscopic surgery. Minimalization
of the parietal damages allows a reduction of surgery time, of bleeding
and transfusion rate, of postoperative pain and of the duration of
hospital stay and recovery time. These mini-invasive techniques
allow bone grafting and osteosyntheses with plates and/or cages.
The first published series confirm to a large degree the initial hopes
placed in these new techniques. Nevertheless, these techniques impose
a specific surgical education of the surgeon and a long learning
curve. Despite the good results and the low morbidity, theses
surgical approaches do not change the operative indications of spinal
arthrodesis and we have to keep in mind the rate of success of
non-invasive medical treatments.