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Communications de GUIMBERTEAU JC
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La mobilité de nos structures nous est tellement intrinsèque, naturelle, qu’elle n’appelle pas d’interrogation. Le simple geste de pouvoir soulever la peau, l’observer se redraper, reprendre sa forme et sa texture initiale en quelques secondes est certes très banal mais en fait, très interrogatif quand on pense à tous les éléments entrant en jeu. Le constat est le même lorsque l’on ferme les doigts et que l’on pense à la progression du tendon fléchisseur tout au long de la paume sans traduction externe. Pendant des décennies, les explications scientifiques se sont bornées à la notion du concept d’élasticité ou de l’existence de tissu conjonctif lâche (connective tissue) lamellisé avec plus ou moins un espace virtuel, explications dont la biomécanique est plus que floue. En dehors de ces concepts anciens, depuis plus de 50 ans, la recherche scientifique est passée au niveau microscopique et a abandonné le concept global, mésosphérique. La dissection chirurgicale in vivo permet de constater qu’il n’ y a que des connections tissulaires, une véritable continuité histologique sans séparations nettes que ce soit entre la peau et l’hypoderme, les vaisseaux, puis l’aponévrose et le muscle. On discerne partout des structures qui assurent le glissement, que ce soit entre l’aponévrose musculaire, les structures graisseuses, puis le derme. Les auteurs, à l’occasion de leurs études sur les systèmes de glissement entre organes, et en particulier au niveau tendineux ont constaté un type de structures, constituées de filins, haubans, câbles, voilages, qu’ ils ont appelé le concept de Système Collagénique Multimicrovacuolaire d’Absorption ynamique. M.C.D.A.S. Ce système est d’organisation totalement chaotique et de fonctionnement très éloigné des analyses mécaniques traditionnelles. L’unité fonctionnelle du glissement des structures déterminée par le croisement dans les 3 dimensions de l’espace est la microvacuole, de forme polyédrique et dont l’armature collagénique est de type I ou IIII et le contenu constitué de protéoglycoaminoglycanes. La dynamique du système multimicrovacuolaire grâce aux différentes qualités de précontrainte et de fusion-scission-dilacération moléculaires permet de réaliser toutes les subtilités du mouvement à l’intérieur du corps, associant mobilité, rapidité, interdépendance et adaptabilité plastique Cette notion de microvacuoles est aussi fascinante car elle permet de mieux expliquer tout d’abord la capacité de remplir l’espace. La matière est constituée d’éléments, mais ces éléments, même si la répartition semble chaotique, ne se disposent pas en vrac. Ils occupent l’espace de façon optimale. L’acceptation du concept vacuolaire permet aussi de mieux définir des états de la matière au décours d’une vie comme l’oedème, l’obésité, le vieillissement et enfin l’inflammation. Ce système de glissement se retrouve dans tout le corps et semble être la trame tissulaire organisatrice globalisante. Il impose une vision plus holistique.
The multi microvacuolar collagenic dynamic absorbing system : a new concept
The mobility of our body structures is so intrinsic and natural to us that we tend to take it for granted. The very fact of being able to pinch your skin and lift it, then let it go and see it return to its initial shape and texture in just a few seconds may seem banal enough until you begin to think of all the elements involved. The same is true when you bend your fingers and think of the movement of the flexor tendon across the palm without external translation. For decades, scientists thought that the skin was simply an elastic structure with loose connective tissue and a more or less virtual space. However, in biomechanical terms, this explanation is very vague. These old concepts, developed more than 50 years ago, have evolved thanks to the impact of research at the microscopic level, and the global, mesospheric concept has been abandoned. And yet, surgical dissection in vivo demonstrates that there are only tissue connections, simply a histological continuum without any clear separation between skin and hypodermis, the vessels, the aponeurosis and the muscles. In fact, visible everywhere are structures which ensure a gliding movement between the aponeurosis, the fat structures and the dermis. As they studied this system of gliding between the various organs, in particular at the level of the tendons, the authors noted the existence of a type of system composed of cables and veil-like structures that they term the Multimicrovacuolar Collagen Dynamic Absorption System (MVCAS). This system looks totally chaotic in organization and seems to function in a manner far removed from traditional mechanical structures. The functional unity of this sliding system is dependent upon a polyhedral three-dimensional crisscrossing in space of the microvacuoles, whose collagen envelope is type 1 or type 4 and whose content is made up of proteoglycoaminoglycans. The dynamic of this multimicrovacuolar system allows all of the subtle movements that occur within the body, thanks to its pre-stressed nature and the molecular fusion-scission-dilacerations that it is capable of. In this way, the system is mobile, can move quickly and interdependently, and is able to adapt is plasticity. This notion of microvacuoles is a fascinating one because it provides an explanation for the system’s space-filling ability. The matter is composed of elements. However, although they seem to be arranged in a haphazard manner, this is not the case. In fact, they occupy space in an optimal manner. If we accept this notion of microvacuoles, then it becomes possible to explain certain pathologies occurring with age, such as edema, obesity, aging and inflammation. This sliding system is to be found everywhere in the body and would seem to be the basic network of tissue organization. For this reason, it should be thought of in global terms. Since it constitutes the inseparable link and occurs in all living structures and at many levels, could it be that it the basic architectural design of Life ?
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Lors d’une précédente communication à l’Académie de chirurgie, l’auteur a présenté, ses études et observations vidéo-endoscopiques effectuées sous la peau dans le but de comprendre le glissement des tendons et surfaces sous-cutanées .Cette étude du glissement des structures au sein de notre organisme l’a amené à décrire une unité basique morphologique de la biodynamique : l’espace microvacuolaire. Cet espace est un volume qui ne peut se concevoir que dans les 3 dimensions de l’espace : la microvacuole a un contenant, le cadre fibrillaire collagénique et un contenu, un liquide intravacuolaire constitué de Glycoaminoglycanes. Par ailleurs, la forme de la microvacuole dont la taille est variable, entre 10 et 100 µ est remarquablement polyédrique irrégulière faisant évoquer les théories des aires minimales d’arrangement. Mais leur organisation n’est nullement géométrique standardisée mais plutôt chaotique sans aucun tramage répondant aux critères humains de l’ordre. En sus de cette perception chaotique, ce système multimicrovacuolaire a une dynamique particulière basée sur une répartition fractale, de type récursif, dotée d’un équilibre stable entre tension et compression grâce à la précontrainte fibrillaire et l’incompressibilité du liquide intravacuolaire, complétée par des mouvements intrinsèques des microfibrilles. Ainsi cette organisation microfibrillaire, par sa constitution, peut répondre aux différentes sollicitations mécaniques internes ou extérieures. Elle est la forme et sa capacité adaptative en même temps. Elle peut expliquer certaines variantes en anatomie, en particulier au niveau de la main et a incité l’auteur à développer des techniques de transferts tendineux vascularisés avec les surfaces de glissement. Enfin, ce concept organisationnel multimicrovacuolaire, qui a une répartition globale dans tout le corps, non seulement ouvre le débat sur le caractère holistique de notre organisme mais aussi chez tous les animaux et oblige à des rapprochements avec la sphère végétale et le monde cristallin. L’organisation multi-microvacuolaire pourrait-elle être la forme fossile de la structure originelle ?
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