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Communications de TOMENO B
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La myosite ossifiante non traumatique est une affection rare qui se rencontre principalement entre 10 et 20 ans. C’est une métaplasie osseuse localisée, idiopathique, à distinguer des myosites ossifiantes post-traumatiques et de diverses autres entités similaires. Les localisations les plus fréquentes sont les racines des membres. Les signes d'appels sont une douleur brutale, parfois accompagnée d'un fébricule et d'une accélération de la V.S. A la palpation, on perçoit une induration profonde mal limitée et la radiographie ne montre rien ou à la rigueur une vague opacité dans les parties molles. En quelques semaines, tous ces signes vont s'amender tandis que les signes radiologiques vont apparaître sous forme d'une ossification progressive qui se fait de façon centripète, ce qui donne en scanner un "signe de la couronne" tout à fait spécifique. Tant radiologiquement qu'histologiquement, il est possible que la myosite ossifiante soit confondue avec l'ostéosarcome. En pratique et en ce qui concerne le diagnostic, -ou bien tout est typique (image de calcifications en couronne) et on peut alors se contenter d'un diagnostic purement radiologique, -ou bien l'image est moins typique : il faut alors faire une biopsie dans la crainte d’un ostéosarcome. Le traitement est simple : il faut attendre la stabilisation spontanée, au besoin sous antalgiques et anti-inflammatoires. Ultérieurement, s'il reste une masse et si elle est gênante, il est facile d'en faire l'exérèse.
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La Saddle-prothèse est une prothèse de hanche tout à fait particulière destinée à remplacer la moitié inférieure du bassin lorsque cette zone a été détruite pour diverses raisons (principalement séquelles de chirurgie prothétique et tumeurs) : Au lieu de se terminer en haut par une petite sphère, la pièce fémorale se termine par une grosse fourche à concavité supérieure, concavité dans laquelle vient s'encastrer le reliquat d'aile iliaque. Nos 20 Saddle-prothèses ont été posées pour 14 chondrosarcomes, 3 sarcomes d'Ewing, 2 tumeurs à cellules géantes et 1 lésion métastatique. Les complications sont fréquentes, seulement 8 opérés sur 20 en seront exempts (soit 60 % d'ennuis !). Il existe des complications sans rapport avec l'objet prothétique : - Les infections sont hélas fréquentes : 7 cas dont 6 primaires et 1 développée à l'occasion d'un changement de Saddleprothèse. Parmi ces 7 infections, 4 cas resteront rebelles à plusieurs nettoyages et nous obligeront à retirer définitivement l'implant, - Dislocation sacro-iliaque : lorsque la résection tumorale emporte le pied de la sacro-iliaque, ceci entraîne une instabilité potentielle de cette articulation et nous avons observé 2 cas de dislocation postopératoire précoce de la sacro-iliaque. Les autres complications sont liées à l'implant lui-même. Nous avons observé : - 3 luxations de la selle derrière ou devant l'aile iliaque, - 4 paralysies sciatiques (dont 2 définitives), soit par luxation post opératoire de la selle, soit par implantation trop médiane de celle-ci, comprimant alors les racines sacrées, - 4 démontages de l'implant (il est fait de 3 pièces emboîtées les unes sur les autres), - 2 usures de l'aile iliaque restante au contact de la selle qui ascensionnera dans l'os (ce sont généralement des bassins irradiés). Pour pallier certaines de ces complications, la selle a été modifiée au fil des années, elle est maintenant plus profonde et ses deux branches comportent de petits orifices dans lesquels on peut glisser un ligament artificiel qui "attache" la selle sur l'os iliaque, limitant ainsi le risque de luxation. L'idéal est que la pièce concave en haut s'appuie sur le bord horizontal épais et solide de la grande échancrure sciatique. Mais lorsque la tumeur oblige à réséquer plus haut que cette ligne horizontale, on est en zone d'aile iliaque mince et fragile et il faut alors impérativement "ré-épaissir" l'aile iliaque par l'adjonction d'un greffon. En conclusion, sur 10 patients non décédés et ayant au moins 5 ans de recul, nous en avons 4 qui vivent sans selle (enlevée pour infection), 2 dont la selle a franchement ascensionné à travers l'aile iliaque. Finalement il n'existe que 4 patients n'ayant pas eu d'ennui et continuant d'avoir un bon résultat. Au total, l'objet est intéressant mais sûrement perfectible. Il présente l'intérêt majeur de pouvoir effectuer de façon simple et rapide le temps de reconstruction après exérèse pour tumeur de la moitié inférieure de l’os iliaque
Saddle prosthesis. Functional outcome and complications in 20 cases
Background: The saddle prosthesis is a specific system used for hip joint reconstruction after complete destruction of the inferior part of the iliac bone, including the acetabulum. The major indications are oncologic surgery and failure of prosthetic surgery. The usual femoral head of the classic femoral is replaced by a saddle component. The saddle presents a superior concavity which is press-fit into the iliac crest. Methods: We used this saddle prosthesis in 20 patients for the treatment of bone tumors: chondrosarcoma (n=14), Ewing’s sarcoma (n=3), giant-cell tumor (n=2), bone metastasis (n=1). Results: Complications were frequent, occurring in 60% of the patients: only eight patients were totally free of complications. Sepsis occurred in seven patients, immediately after implantation in six, and after replacement in one. The implant was definitively removed in four patients despite repeated open debridement and antibiotic therapy. Two patients presented sacro-iliac dislocation; the inferior part of the sacro-iliac joint had been sacrificed in both. The implant was also directly responsible for specific complications : - anterior or posterior dislocation of the saddle (n=3). - sciatic nerve palsy (n=4). Two different mechanisms of sciatic nerve palsy were observed: postoperative dislocation of the saddle element and direct compression of the sacral roots because of overly medial implantation of the saddle. Complete recovery was achieved in two patients. - disassembly of the three components of the saddle (n=4). - upward migration of the saddle into the iliac wing (2=2) (radiated bone). Discussion: Over time, the design of the saddle was improved to prevent dislocations. Two parts of the saddle were enlarged to obtain a better retention effect. We have found that stability can be improved using an artificial ligament introduced through the iliac wing into the two parts of the saddle. The surgical implantation technique was also improved. For us, the saddle prosthesis must be implanted in the horizontal part of the greater sciatic notch, in strong bone. When this specific area has been resected, a bone graft may be required to obtain a thicker iliac bone for implantation. Finally, among ten survivors with minimum five years follow-up, only four patients still have their initial implant with good anatomical and functional outcome. The implant was removed in four patients because of infection and in two patients, the prosthesis destroyed the iliac wing. Conclusion: The saddle prosthesis is an interesting implant but should be improved. It provides an easy technique for hip joint reconstruction after tumor resection destroying the inferior part of the iliac bone. This alternative enables rapid functional recovery.
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Introduction : Les TCG sont des tumeurs tantôt bénignes (9/10) tantôt malignes. Le bas du radius est en fréquence la 3eme localisation, derrière le genou et l’épaule. Cette localisation se caractérise par des tumeurs volontiers plus destructrices et plus rapidement évolutives qu’ailleurs de sorte que le curetage-comblement (traitement de routine des formes bénignes) n’y est souvent pas possible (ou bien échoue). De ce fait la plupart des patients ne s’en sortent qu’au prix d’une résection-arthrodése faisant perdre tout ou partie de la mobilité du poignet (selon que l’on peut ou non respecter la médio-carpienne). Matériels et méthodes : Nos 20 patients, 11 hommes et 9 femmes, ont un âge moyen était de 39 ans (19 et 63 ans) et toutes les tumeurs de cette série étaient bénignes. Deux patients vus en première main ont pu être traités avec succès par curetage-comblement. Les 18 autres ont du subir une résection-arthrodése (11 fois pour des récidive après curetage-comblement, et 7 fois pour des tumeurs d’emblée volumineuses détruisant largement le massif épiphyso-métaphysaire ). Pour ces 18 résections, la reconstruction a été faite par 2 baguettes tibiales autologues prenant appui proximalement sur le radius et distalement sur la première rangée (10 cas) ou la deuxième rangée du carpe (8 cas), le montage étant protégé par un plâtre ou plus volontiers par un fixateur externe. Résultats des 18 résections : Le recul moyen est de 70 mois (12 et 205 mois). Le résultat fonctionnel est bon avec absence de douleur dans 15 cas. Pour les 10 patients dont la médio-carpienne a pu être préservée, la flexion dorsale était de 30˚ et la flexion palmaire de 15˚, la prono-suppination allant de 10˚ à 170˚. La fusion osseuse aux extrémités du montage a été obtenue de première intention dans 17 cas. Une pseudarthrose à la jonction haute, reprise un an plus tard pour greffe et ostéosynthèse par plaque, a fini par consolider. Trois fractures secondaires de la zone des greffons ont consolidé normalement après ostéosynthèse par plaque vissée associée à un nouvel apport osseux. Trois des opérés ont présenté des récidives locales sous forme de nodules sous-cutanées qui ont été réséqués. Un de ces 3 patients a eu en plus une récidive osseuse à la jonction greffon-radius qui a été traité avec succès par une nouvelle résection-greffe osseuse. Conclusion : Les curetages sont rarement suivis de succès dans cette localisation des TCG du fait de l'envahissement des parties molles et de la destruction de la surface articulaire qui surviennent précocement. La résection dans les TCG du poignet s’avère bien plus souvent obligatoire que dans les autres localisations. Elle est indiquée dans les récidives de curetage-comblement et dans les volumineuses tumeurs envahissant les parties molles ainsi que dans les échecs (tumoraux ou mécaniques) des curetage-comblements. Il parait préférable, lorsque c’est possible, de réaliser une arthrodèse entre le radius et la première rangée des os du carpe, respectant la médio-carpienne, car elle préserve une mobilité partielle du poignet et assure ainsi une meilleure fonction.
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