Si le XIXè siècle a été caractérisé en médecine par le succès de la méthode anatomoclinique ; le XXè siècle, grâce à la découverte de Roentgen, s'est enrichi de la " dissection in vivo " permise par les rayons X : c'est le triomphe de la "belle image2 qui est, avant tout, morphologique ! Puis avec les traceurs radio actifs, s'inscrit une nouvelle page de l'imagerie qui privilégie les informations d'ordre métabolique, et donc fonctionnel. On oppose dès lors les deux grandes modalités. Mais depuis 30 ans, la diversification rapide des modalités d'énergie utilisée, et la numérisation des images ont fait évoluer les concepts, si bien qu'aujourd'hui cette opposition apparaît trop schématique. Des exemples pris en imagerie cardiaque et pulmonaire en sont l'illustration. Evolution donc, plutôt que révolution ; avec un enrichissement mutuel des méthodes d'acquisition, de traitement d'images, de quantification, pour mieux analyser les structures et les fonctions des organes et des tissus. Quelques perspectives montrent d'ailleurs les progrès prévisibles, pour les deux types d'imagerie, et leur complémentarité chaque jour plus évidente.