Vous pouvez accéder ici au détail des séances de l'Académie depuis 1996, de 3 façons :
A partir de la date de la séance : cliquez sur l'année dans la partie "Calendrier", puis sur la séance désirée.
A partir du nom de l'auteur d'une communication : cliquez sur l'initiale de l'auteur recherché dans la partie "Auteurs", puis
sur le nom désiré.
Librement, en tapant quelques mots-clés et/ou noms d'auteurs dans le formulaire "Recherche
libre" et validez en cliquant sur "Rechercher".
NOUVEAU ! Les séances récentes sont intégralement disponibles en vidéo :
Cliquez sur le titre de la séance, puis sur l'icône pour lancer la lecture du film.
Les vidéos sont réalisées avec le soutien de
la Fondation de l'Avenir
Il en va de la chirurgie orthopédique comme des autres disciplines : largement aidée par la sur-spécialisation, elle est en pleine évolution, dans une composante qualifiée de « mini-invasive ». Au niveau du pied, ce terme prête sans doute à confusion, en raison de l’existence d’une particularité technique appelée chirurgie percutanée. Malgré ses racines anciennes, celle-ci représente une véritable innovation, tant dans l’emploi d’outils nouveaux qui élargissent le champ de nos perceptions, que dans ses concepts qui bousculent nombre de nos principes acquis. Notre propos est à la fois de définir ce que représente le Concept mini-invasif aujourd’hui sans vouloir montrer la supériorité d’une technique sur une autre, mais aussi de prouver que les méthodes percutanée et conventionnelle, en s’appuyant sur des philosophies totalement différentes, sont parfaitement complémentaires, et représentent l’essence même d’un tel concept. Il faudra toujours garder à l’esprit la dualité de la chirurgie mini-invasive au niveau du pied et de la cheville, en individualisant un versant endoscopique, articulaire ou non (l’arthroscopie étant l’exemple type d’une intervention mini-invasive), et un second, basé sur des interventions très classiques, qui ont vu leur exécution technique profondément modifiée par l’émergence de ces nouvelles évolutions. C’est ainsi que le Groupe de Recherche et d’Etude en Chirurgie Mini-invasive du Pied, par l’introduction de ces techniques en France ou dans d’autres pays, par leur évaluation, par l’organisation de cours de formation ou de manifestations scientifiques, est au cœur de cette profonde mutation des pratiques chirurgicales, qu’il a fortement contribué à se répandre.
Évolution de la chirurgie percutanée du premier rayon en 2013 Percutaneous Hallux Valgus Surgery in 2013: Current Concept
(cliquez à nouveau sur l'icône pour masquer la vidéo)
La vidéo ne s'affiche pas ? Essayez ce lien
La chirurgie percutanée, introduite en France en 2002 sous l’égide du Groupe de Recherche et d’Étude en Chirurgie Mini-invasive du Pied (GRECMIP) a contribué à l’évolution des mentalités ces dernières années en bousculant nombre de principes acquis. Si elle apparaît une technique particulièrement intéressante pour traiter des pathologies des rayons ou orteils latéraux, il n’en est pas de même en ce qui concerne le premier rayon ou l’approche doit être beaucoup plus mesurée. La technique historique et « académique » que constitue en la matière l’intervention de Isham-Reverdin a maintenant été évaluée et analysée avec suffisamment de recul pour que l’on puisse en rapporter les limites ; à ce titre, elle ne doit plus être considérée comme la référence du percutané pour le premier rayon, même si entre des mains expertes et dans certaines indications peu nombreuses, elle peut être utile. Avec le recul cependant, on peut dire qu’elle a contribué à cette formidable évolution que constitue l’intégration de « l’outil percutané » dans notre pratique quotidienne. Si l’ostéotomie métatarsienne elle-même doit être critiquée, un certain nombre de gestes élémentaires faisant partie intégrante de la technique décrite par S. Isham en 1991 sont devenus incontournables, telle l’ostéotomie percutanée de la phalange proximale, dite de Akin. Quant à la chirurgie percutanée du premier rayon en 2013, elle est entrée dans une seconde phase plus mature. Cet outil permet en effet à présent de réaliser en les adaptant la plupart des techniques décrites pour traiter l’hallux valgus : ostéotomie distale type chevron, ou basale, arthrodèse métatarso-phalangienne ou même cunéo-métatarsienne type Lapidus. Certaines approches ont été aussi évaluées avec suffisamment de recul. D’autres sont encore réservées aux experts qui rapportent de plus en plus leur expérience, comme il en a été dans les années 80 avec l’arthroscopie, avec laquelle il existe un vrai parallèle. C’est du reste pourquoi le GRECMIP, par la diffusion toujours plus grande et particulièrement à l’étranger des techniques tant percutanées qu’arthroscopiques, reste au cœur de cette profonde mutation des pratiques chirurgicales, qu’il a fortement contribué à se répandre.
Percutaneous Hallux Valgus Surgery in 2013: Current Concept
Percutaneous surgery, which was introduced in France in 2002 under the auspices of the Group for Research and Study in Minimally Invasive Surgery of the Foot (GRECMIP), has contributed to a change in attitudes in recent years, shaking up numerous principles. If it appears particularly interesting to treat pathologies of lesser rays or small toes, it is totally different concerning the first ray, where its approach must be much more limited. We have analyzed the historic and "academic" procedure of Reverdin-Isham and we can retrospectively report its limits; thus, it should not be considered as the reference for the percutaneous hallux valgus treatment, even if, in expert hands and in very few indications, it can be useful. However, looking back, we can now say that it has contributed to the integration of the "percutaneous tool" in our daily practice. If the metatarsal osteotomy itself must be criticized, a number of elementary gestures, which are an integral part of the technique described by S. Isham in 1991, have become essential, such as the percutaneous Akin osteotomy of the proximal phalanx. Concerning the current evolution of first ray percutaneous surgery, it has entered a second and more mature period. This tool makes it possible to perform many of the techniques described to treat hallux valgus: distal chevron or basal osteotomies, metatarsophalangeal arthrodesis either in a distal approach or in a cuneo-metatarsal one (Lapidus procedure), provided you adapt them. Some approaches have been evaluated and we have now enough perspective on them. Others are still reserved for experts who report their experience more and more, as it was the case, in the 80s, for arthroscopy, with which it can be compared. This is why GRECMIP, by disseminating percutaneous and arthroscopic techniques all over the world, has contributed greatly to this fundamental change in surgical practice and remains at the heart of this mutation.