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Communications de LAURON J
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Les tumeurs thoracoabdominales de l’enfant sont rares et particulières. Le rôle de la chirurgie mini-invasive dans la prise en charge de telles tumeurs demeure discuté. Certains gestes (biopsie, geste complémentaire, second-look etc…) sont actuellement acceptés. Par contre l’exérèse à titre curatif est toujours en discussion. Notre expérience : Sur une période de 16 ans notre expérience est limitée à 85 cas d’exérèse à visée curative pour tumeurs potentiellement malignes : 19 localisations thoraciques (12 tumeurs neurogéniques, 3 lésions métastatiques, 2 tératomes, 1 thymome, 1 lipome). 66 localisations abdominales (32 tumeurs ovariennes, 14 tumeurs neurogéniques, 6 tumeurs pancréatiques, 4 tumeurs hépatiques, 3 tératomes sacrococcygiens, 1 tumeur rénale, 6 tumeurs diverses). L’histologie n’a confirmé une malignité certaine que dans 15 cas sur 85 . Avec un recul moyen de 4 ans nous n’avons pas enregistré dans cette série de complication « oncologique » pouvant être attribuées à la technique mini-invasive. Discussion : Certaines lésions se prêtent bien à l’utilisation de la chirurgie mini-invasive : les tumeurs ovariennes, les tumeurs neurogènes thoraciques, les tumeurs surrénaliennes de volume modéré. La chirurgie du néphroblastome n’en est qu’à ses débuts. Les bénéfices réels de ce type de voie d’abord ne sont pas encore clairement démontrés. Des études comparatives rétrospectives et/ou prospectives, entre chirurgie traditionnelle et chirurgie mini-invasive, sont en cours au niveau national et international ; ces études sont difficiles à mener à terme, non seulement du fait de la rareté de ces lésions mais aussi du fait de la sélection opérée pour la chirurgie mini-invasive (sélection sur les caractéristiques anatomiques et biologiques de la tumeur, sur l’âge du patient, sur l’expérience du chirurgien…). Conclusion : En matière d’exérèse tumorale réduire certains effets secondaires néfastes d’un acte chirurgical est un but louable surtout sur un enfant fragile, immunodéprimé ; mais ceci ne doit pas se faire au prix de l’introduction d’autres risques immédiats et aux dépens du taux de survie à 5 ans sans récidive qui reste le critère d’appréciation majeur en matière de tumeur maligne chez l’enfant. La balance bénéfice-risque doit être évaluée pour chaque cas par une équipe pluri disciplinaire.
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