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L’anesthésie réanimation (AR) a été précurseur dans l’étude de sa démographie médicale en raison de la baisse drastique du nombre d’anesthésistes réanimateurs formés suite à la réforme de l’internat qualifiant de 1984. Le modèle de projection démographique élaboré en 1990 pour l’anesthésie réanimation, puis étendu en 1999 à d’autres disciplines à risque démographique (gynécologie-obstétrique, ophtalmologie, pédiatrie, radiologie) à l’occasion des Assises Hospitalo-universitaires, et l’enquête démographique nationale Cfar-Sfar-Ined ont constitué une démarche scientifique innovante et originale pour l’étude démographique du corps professionnel des anesthésistes réanimateurs, et d’une façon plus générale pour l’ensemble des autres spécialités. Ces travaux scientifiques menés à l’Ined ont alerté le monde médical et les décideurs de la santé sur la baisse des effectifs médicaux (baisse des anesthésistes réanimateurs de 30 et 50 % respectivement à l’horizon 2010 et 2020 sous l’hypothèse de formation de 100 internes par an), et ses conséquences en termes de Santé Publique. Ils ont également guidé les mesures correctrices permettant d’infléchir ces projections : la régulation des flux de formation par des filières spécifiques à l’internat qualifiant à partir de 1993 et 1994 pour l’AR, puis de nouveau en 1999 pour l’AR et deux autres disciplines – la gynéco-obstétrique et la pédiatrie, l’augmentation du numerus clausus à partir de l’an 2000, les mesures diverses incitant les médecins à la prolongation d’activité, la création d’un Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé… et dernièrement en 2009, la généralisation d’une régulation nationale et régionale des flux de formation à l’examen classant national (ECN) pour l’ensemble des disciplines médicales et chirurgicales (décret du 9 mars 2009). La baisse annoncée du nombre d’anesthésistes réanimateurs en 2010 a pu être évitée grâce à l’augmentation des entrées par la création de cette filière spécifique, et par les flux migratoires autorisés par les mesures successives d’intégration des médecins à diplôme extra communautaire à partir de 1999 (loi dite CMU). Le doublement des postes en AR à l’ECN à partir de 2010 devrait encore infléchir la baisse des effectifs à l’horizon 2020. Pour autant, le risque d’inadéquation de l’offre en anesthésistes réanimateurs à la demande de soins de la population s’accompagnant de fortes inégalités territoriales ne peut être écarté justifiant une organisation plus efficiente des activités médicales, ce d’autant, que l’offre chirurgicale serait supérieure de 43 % à celle des anesthésistes réanimateurs en 2020 contre 13 % en 2010.
Docteur Silvia PONTONE, Praticien Hospitalier à l’Hôpital universitaire Robert Debré et chargée de mission à la DOMU, AP-HP, et chercheure associée à l’Institut National d’Etudes Démographiques (Ined) Nicolas BROUARD, Directeur de recherche à l’Institut National d’Etudes Démographiques (Ined) Professeur Jean-Marie DESMONTS, anciens Chef de service du Département d’Anesthésie Réanimation de l’Hôpital universitaire Bichat-Claude Bernard et Doyen de l’Université Paris Diderot