La première brûlure doit être contemporaine de la découverte du feu. Il n'est donc pas étonnant qu'on en trouve mention dans de très vieux écrits. Toutefois durant longtemps, la thérapeutique ne fut que médicale et locale. En fait, il faudra attendre Fabricius Hildanus pour décrire une sémiologie un peu plus rigoureuse et surtout Dupuytren dont la classification par degré est encore de mise aujourd1hui. Le retentissement général des brûlures étendues mettra encore des années à être reconnu et plus encore sa thérapeutique. De même, le remplacement des tissus détruits par la brûlure par des greffes cutanées n'apparaîtra que dans les dernières années du siècle dernier. Mais c'est surtout depuis la seconde guerre mondiale que les progrès ont été foudroyants concernant aussi bien la réanimation que les procédés de recouvrement avec les excisions-greffes précoces. La création de la S.F.E.T.B. en 1979 a permis un regroupement de tous ceux qui concourent aux traitements de la brûlure (médecins, chirurgiens et aussi biologistes et rééducateurs). Surtout, cette société s'est en même temps ouverte à l'ensemble du personnel soignant (infirmières, kinésithérapeutes, psychologues...) sans qui il n'y aurait pas de centres de brûlés valables. La place du chirurgien dans cette équipe pluri-disciplinaire existe dès le début de l'excision-greffe précoce qui est devenue, chaque fois qu'elle est rendue possible par la réanimation, la méthode de choix, jusqu'à la chirurgie réparatrice des séquelles.