Le traitement des cancers du rectum localement évolué pose une double question du contrôle oncologique locorégional et de la morbidité thérapeutique. Les stratégies thérapeutiques du futur doivent désormais s’orienter vers un meilleur contrôle des évolutions métastatiques, observées chez 30 % des patients, sans obérer les résultats fonctionnels, ni augmenter le taux de complications post-opératoires. Pour optimiser les différentes options thérapeutiques, l’étude GRECCAR 4 a évalué l’apport de l’IRM, pour sélectionner les patients et pour évaluer la réponse tumorale à un traitement préopératoire intensifié. L’intérêt d’une chimiothérapie d’induction est d’améliorer le profil de tolérance avec une meilleure compliance au traitement médical par rapport aux séquences adjuvantes. Dans GRECCAR 4, le protocole FOLFIRINOX a précédé une évaluation par IRM avec lecture centralisée permettant d’intensifier la radiothérapie pour les non-répondeurs (une randomisation entre 2 niveaux de doses 50 et 60 Gy a été proposée) comparé à une désescalade de dose pour les patients bons répondeurs. Après l’inclusion de 197 patients au 1er octobre 2014, la tolérance au FOLFIRINOX est satisfaisante. La tolérance de la radio-chimiothérapie, chez les patients ayant reçu 60 Gy comparée aux patients ayant reçu 50 Gy est identique. L’analyse définitive des résultats à long terme, en terme de contrôle local et d’impact sur la maladie métastatique permettra de valider ces approches des maladies rectales localement avancées.
Neoadjuvant Chemotherapy in the Treatment of Locally Advanced Rectal Cancer: New Points of View
Treatment of locally advanced rectal cancer rises to main questions regarding loco regional control and induced morbidity. Future therapeutics options will still obtain a better control of metastatic outcome, observed in 30% of the patients without jeopardizing functional results, nor increasing the rate of post-operative complications. In order to optimize the different therapeutic options, GRECCAR4 study has evaluated the contribution of MRI to select patients amenable to a new strategy and for evaluating the tumoral response to pre-operative intensifyied treatment. Induction chemotherapy is aiming to improve the tolerance and the compliance to the medical treatment as compared with the adjuvant setting. In GRECCAR 4, the FOLFIRINOX protocol was delivered before centralized evaluations with MRI of the tumoral response aiming to intensify radiation therapy for non-responders (testing 50 to 60 Gy in two arms) compared to the standard dose delivered for a good responders. Preliminary evaluations for 197 patients in October 2014 demonstrated that the tolerance to FOLFIRINOX is satisfactory. The tolerance of combined modality treatment with chemo-radiation receiving 60 Gy as compared with patients receiving 50 Gy is not different. A definitive analysis of long term results, in term of local control and impact on the metastatic disease is warranted to validate these approaches for locally advanced rectal cancers.