Chez les patients ayant une maladie de Crohn, l’entéroIRM est l’examen d’imagerie de référence: elle permet de réaliser une cartographie de la maladie (étendue et localisation de l’atteinte) et d’évaluer l’inflammation, facteur crucial du choix thérapeutique. Elle permet également de rechercher les complications qui sont des indications à la chirurgie telles que sténoses et fistules.
Dans le cadre de l’urgence, et en raison de la faible accessibilité de l’IRM, on réalise plutôt un scanner abdomino-pelvien avec injection de produit de contraste intra veineux, ce qui permet de rechercher des complications aiguës telles qu’abcès ou occlusion ; en cas d’abcès, s’il est supérieur à 5 cm et accessible par voie percutanée, un drainage radiologique sera réalisé de préférence à une intervention chirurgicale.
Les atteintes ano-périnéales seront au mieux explorées par une IRM, qui précise la cartographie précise des lésions et la présence ou non d’abcès, permettant une prise en charge chirurgicale optimale.
Chez les patients ayant une recto-colite hémorragique, l’imagerie a une place en urgence pour le diagnostic des complications de la colite aiguë grave (colectasie, perforation) mais également en dehors de l’urgence, d’une part dans le bilan d’une RCH évoluée pour la recherche de cancer colorectal ou de cholangite sclérosante associée, et d’autre part dans la discussion d’une éventuelle chirurgie et du choix entre anastomose iléorectale et iléoanale en recherchant une microrectie.
Commentateur : Eddy COTTE (Lyon)