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La médecine parie sur l’innovation pour progresser rapidement. La demi-vie de la connaissance dans les spécialistes majeures y compris chirurgicales (pratiques et théories) est descendue en dessous de 6 ans (plusieurs papiers convergents JAMA, Annals). Outre le fait que l’innovation porte de façon générale le meilleur et le pire dans son processus relativement Brownien d’introduction, la chirurgie, discipline médicale sollicitant beaucoup les habilités manuelles, est particulièrement confrontée au problème de l’apprentissage et de la maîtrise de ce rythme effréné d’innovation. La présentation propose une lecture des principaux acquis de la littérature sur les questions essentielles posées par l’appropriation par les chirurgiens des innovations majeures (généralement bien organisée par les instances professionnelles) et des innovations mineures, très nombreuses, adoptées au fil de l’eau, et généralement hors de tout contrôle (les anglais parlent de ‘me too’). On peut sécuriser tous ces apprentissages, pour le bénéfice évident du patient, mais les différentes solutions connues sont assez contraignantes et seront discutées en perspective.
Le dispositif de l'accréditation des médecins de la HAS est naît en 2006 sous une double logique contextuelle: a) le besoin d’améliorer la culture de sécurité dans les professions médicales à risques, essentiellement au bloc opératoire, dans un contexte national et international de prise de conscience d’un niveau de risques élevés d’erreurs médicales, ou à tout le moins de prises en charge non ou mal sécurisées, et b) un contexte plus particulier de malaise liés aux fortes augmentations des primes d'assurance du début des années 2000, particulièrement pour les libéraux. 10 ans plus tard, le bilan est largement positif, même si d’énormes défauts subsistent. La première qualité du dispositif est d’avoir été un formidable vecteur de familiarisation des professions à risques, particulièrement des libéraux, aux idées et à la pratique des méthodes réflexives et d’analyse des évènements indésirables. Leur compréhension a naturellement amené une meilleure prévention; les résultats concrets de sécurisation des pratiques sont réels, même si la mesure de ces progrès est toujours plus complexes qu’on ne le pense. Le dispositif a aussi prouvé qu’une analyse et une gestion par les pairs des événements indésirables - avec une protection effective de l’anonymat vis-à-vis des autorités- était très bien acceptée par la profession, et ouvrait la parole sur des sujets de risques longtemps gardés tabous. Au fil du temps, l’application du dispositif à un exercice collectif devient une des principales directions d’améliorations prévues et elle déjà effective pour plusieurs spécialités. Reste les défauts de naissance, difficiles à corriger tant qu’on ne fait pas évoluer les décrets: un faible attrait de fait pour le secteur public, un financement précaire des organismes paritaires en charge, sans oublier le statut d’engagement volontaire qui n’est pas la meilleure solution pour un futur efficace d’un tel dispositif si l’objectif est effectivement d’avoir un impact national encore plus fort sur la sécurité des prises en charges des patients chirurgicaux.