Les orthèses de patients ont bénéficié d’apports technologiques conséquents. L’utilisation du carbone, le déploiement de procédés de mesure par scannage avec intégration de données morphométriques et la perspective de développement de l’impression 3D (permettant d’augmenter la production, donc de réduire les coûts de fabrication, et de conceptualiser des designs innovants avec pour effet de valoriser l’image du handicap), en sont les exemples les plus évidents. La motorisation reste ce jour l’enjeu majeur de son développement tant pour l’assistance au mouvement que pour les systèmes anti-chutes. Cette révolution pose encore de nombreux problèmes techniques non résolus (poids, durée de batterie, force de développement, bruit, encombrement).
Parallèlement, le transfert de la technologie des exoquelettes, ayant pour objet de décupler les capacités physiques de l’utilisateur, vers les patients déficient moteur et notamment paraplégiques semblait a priori accessible. Les méthodologies de transfert ont cependant souffert de limites essentiellement liées aux conséquences associées des lésions du système nerveux central sur la motricité, la sensibilité et la biomécanique. Une approche conceptuelle partant du patient semble aujourd’hui envisagée. Les objectifs resteront la réduction de l’encombrement et du poids, la facilité de mise en place du dispositif, et la discrétion. La technologie des vêtements intelligents pourrait à l’avenir apporter de nouvelles solutions et peut-être réserver les exosquelettes aux aidants des patients.