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Disposer de la vision la plus parfaite possible jusqu’à un âge avancé est un critère essentiel de qualité de vie. La cataracte est la pathologie oculaire la plus fréquente liée au vieillissement et les progrès de la chirurgie l’ont rendue suffisamment fiable pour que son indication soit portée dès qu’une gêne visuelle significative est observée. Ainsi, plus de 700 000 interventions de la cataracte sont effectuées chaque année en France. Les performances optiques des implants intraoculaires permettent de corriger avec précision la plupart des amétropies (myopie, hypermétropie et astigmatisme). Aujourd’hui, la tolérance et la stabilité des matériaux des implants sont telles que ceux-ci peuvent être mis en place sans crainte d’une dégradation avec le temps. Le prochain défi de la chirurgie de la cataracte sera celui du traitement de la presbytie avec des implants reproduisant l’accommodation. Relever ce défi nécessitera de contrôler la déformabilité intra-oculaire de l’implant pour en faire varier sa puissance optique selon les exigences de focalisation. D’autres avancées en ophtalmologie concernent l’utilisation d’implants agissant en tant que réservoirs pour la libération intraoculaire prolongée de substances pharmacologiques, en particulier de corticoïdes. Dans d’autres domaines de l’ophtalmologie, les biomatériaux restent encore très imparfaits. Ainsi, les kératoprothèses artificielles sont utilisées dans quelques cas d’échecs ou de contre-indications des greffes de cornée, mais leur tolérance et leurs performances sont limitées. Enfin, beaucoup d’espoirs sont suscités par la technologie émergente des implants rétiniens, qui sont des capteurs électroniques ayant pour objectif la reproduction de sensations visuelles.